Quelle est la tension la plus dangereuse, systolique ou diastolique ?

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Une étude française conclut que, en cas dhypertension, la pression systolique est le facteur de risque le plus important pour les événements cardiovasculaires, et ce, quel que soit lâge.

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La pression systolique : le principal coupable en cas d’hypertension ?

L’hypertension artérielle, ou hypertension, est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires. Elle est définie par deux chiffres : la pression systolique (la pression maximale atteinte lors de la contraction du cœur) et la pression diastolique (la pression minimale atteinte lorsque le cœur se relâche entre deux contractions). Longtemps, l’importance relative de ces deux valeurs dans la prédiction des événements cardiovasculaires a fait débat. Une récente étude française apporte un éclairage nouveau sur cette question, concluant que la pression systolique est le facteur de risque le plus significatif, et ce, indépendamment de l’âge.

Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la pression diastolique qui serait systématiquement le principal indicateur du risque. Bien que la pression diastolique joue un rôle important dans la santé cardiovasculaire, cette étude souligne la prépondérance de la pression systolique, particulièrement en cas d’hypertension. L’augmentation de la pression systolique, représentant la force avec laquelle le cœur propulse le sang dans les artères, semble être plus directement liée à la survenue d’accidents vasculaires cérébraux, d’infarctus du myocarde et d’autres complications cardiovasculaires.

Plusieurs hypothèses pourraient expliquer cette conclusion. Une pression systolique élevée engendre une plus grande force de cisaillement sur les parois des artères, favorisant ainsi l’athérosclérose (l’accumulation de plaques de cholestérol dans les artères). De plus, une pression systolique élevée peut entraîner une augmentation du travail cardiaque, augmentant la charge sur le muscle cardiaque et contribuant à son usure prématurée.

Il est crucial de nuancer cette affirmation : la pression diastolique reste un facteur important à considérer. Une pression diastolique constamment élevée indique une résistance périphérique importante, contribuant elle aussi au développement de maladies cardiovasculaires. L’idéal reste donc de maintenir une pression artérielle globale sous contrôle, c’est-à-dire des valeurs de pression systolique et diastolique dans les normes recommandées.

En conclusion, cette étude française met en lumière l’importance particulière de la pression systolique en matière de risque cardiovasculaire, notamment en cas d’hypertension. Si la pression diastolique demeure un facteur de risque significatif, la pression systolique apparaît comme le principal facteur prédictif d’événements cardiovasculaires majeurs, quel que soit l’âge du patient. Cette découverte souligne l’importance d’un suivi régulier de la pression artérielle et d’une prise en charge adéquate des valeurs élevées, en se concentrant particulièrement sur le contrôle de la pression systolique. Des recherches complémentaires sont cependant nécessaires pour affiner notre compréhension de la complexité de l’hypertension et de son impact sur la santé.