Où se trouvent les cellules cardionectrices ?

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Le cœur possède un système de conduction spécialisé : le nœud sinusal, le nœud atrio-ventriculaire, le faisceau de His et les fibres de Purkinje. Ces cellules cardionectrices initient et propagent limpulsion électrique responsable de la contraction cardiaque.

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Le mystère du battement cardiaque : localisation précise des cellules cardionectrices

Le cœur, pompe infatigable de notre organisme, ne se contente pas de battre au rythme de nos émotions. Son activité rythmique est le fruit d’un système de conduction électrique hautement spécialisé, orchestré par des cellules uniques : les cellules cardionectrices. Contrairement à une croyance répandue qui pourrait les situer de manière diffuse dans le myocarde, ces cellules sont en réalité concentrées dans des régions spécifiques, formant un réseau complexe assurant une contraction cardiaque coordonnée et efficace. Alors, où se nichent ces cellules essentielles à la vie ?

La réponse réside dans quatre structures anatomiques clés :

1. Le nœud sinusal (ou sinus sino-atrial, SA): Considéré comme le “pacemaker” naturel du cœur, le nœud sinusal est situé dans la paroi supérieure de l’atrium droit, près de l’abouchement de la veine cave supérieure. C’est ici que naît l’impulsion électrique initiale, dictant le rythme cardiaque. Les cellules cardionectrices du nœud sinusal se caractérisent par une fréquence de dépolarisation spontanée la plus élevée du système de conduction, imposant ainsi leur rythme aux autres régions. Imaginez-le comme le chef d’orchestre du cœur, donnant le tempo à l’ensemble de l’organe.

2. Le nœud atrio-ventriculaire (AV): Situé à la jonction entre les oreillettes et les ventricules, au niveau du septum interatrial, le nœud AV joue un rôle crucial de relais. Il reçoit l’impulsion électrique provenant du nœud sinusal et la transmet aux ventricules, mais avec un léger délai. Ce retard permet aux oreillettes de se contracter et de remplir complètement les ventricules avant leur propre contraction. Les cellules cardionectrices du nœud AV possèdent une fréquence de dépolarisation spontanée inférieure à celle du nœud sinusal, assurant ainsi le bon fonctionnement du système.

3. Le faisceau de His: Ce faisceau de fibres musculaires spécialisées prend naissance au niveau du nœud AV et descend le long du septum interventriculaire, se divisant ensuite en deux branches, droite et gauche. Il agit comme une autoroute électrique, acheminant l’impulsion vers les ventricules avec une rapidité impressionnante. Bien que les cellules du faisceau de His contribuent à la propagation de l’excitation, leur rôle principal est celui de conduction rapide.

4. Les fibres de Purkinje: Ces fibres, de gros diamètre, se ramifient à partir des branches du faisceau de His et s’étendent dans le myocarde des ventricules. Elles permettent une propagation rapide et homogène de l’impulsion électrique, assurant la contraction simultanée des ventricules et donc une éjection efficace du sang dans l’organisme. La rapidité de conduction de ces fibres est supérieure à celle des autres cellules myocardiques.

En résumé, les cellules cardionectrices ne sont pas dispersées au hasard dans le myocarde. Elles sont localisées de manière stratégique dans le nœud sinusal, le nœud AV, le faisceau de His et les fibres de Purkinje, formant un réseau complexe assurant une coordination précise et efficace du battement cardiaque, garantissant ainsi le fonctionnement optimal de notre système circulatoire. Ce système, d’une précision remarquable, est un véritable chef-d’œuvre de la nature.

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