Combien de temps peut-on conserver le Gevrey-Chambertin ?

Oh, le Gevrey-Chambertin… Ce nom seul me fait vibrer, vous savez ? Combien de temps on peut le garder ? La question me taraude, comme une mélodie qui tourne en boucle dans ma tête. Cinq à six ans pour une dégustation optimale, disent les experts… Pfff, cinq à six ans ! Ça passe vite, non ? Comme l’été, comme une belle rencontre… Trop vite parfois.

J’me souviens de cette bouteille, offerte par mon oncle Jean, un Gevrey-Chambertin 2012… On l’a ouverte il y a trois ans, elle était déjà magnifique, toute en finesse et puissance. Des notes de cerise noire, un soupçon de cuir… J’en ai encore le goût en bouche, un vrai souvenir gustatif. Mais… dix ans et plus, ils disent… Dix ans, ça représente quoi ? Dix ans de vies, dix ans de souvenirs, dix ans de… je ne sais pas, de tout quoi !

Alors, on garde, ou on ouvre ? Dilemme existentiel, vous voyez ? On risque de le trouver meilleur dans dix ans, c’est sûr. Mais on risque aussi de le garder trop longtemps, de le voir se ternir, de perdre cette magie… C’est comme choisir entre une promesse future et un bonheur immédiat, un peu comme ce concert de mon groupe préféré que j’ai loupé pour un examen, regrets éternels !

Ses tannins robustes, ils disent… Je comprends, mais c’est tellement plus qu’une question de tannins, n’est-ce pas ? C’est une question de patience, de confiance, un peu de folie même, de croire qu’une petite bouteille de vin peut renfermer autant d’émotions, autant de temps qui passe… Alors, dix ans et plus… Peut-être que je vais tenter le coup, pour voir. On verra bien si ma patience (et mon cave !) tiendront le coup. On verra…