Quels sont les pays africains traversés par le fleuve Nil ?

Le Nil : Une veine bleue traversant le cœur de l’Afrique

Le Nil, fleuve mythique et source de vie pour des millions d’Africains, serpente sur plus de 6 671 kilomètres, se hissant au rang de plus long fleuve du continent. Son incroyable trajet, nourri par les pluies tropicales et les eaux de fonte des glaciers, le fait transpercer le paysage de plusieurs nations, dessinant une véritable colonne vertébrale hydrographique pour l’Afrique de l’Est. Contrairement à une idée reçue souvent simplifiée, le Nil ne se limite pas à l’Égypte et au Soudan. Son bassin hydrographique englobe un réseau complexe de cours d’eau et de lacs, dont les sources alimentent son immense cheminement.

Décrypter le parcours du Nil, c’est comprendre la richesse géographique et géopolitique de la région. En effet, six pays sont traversés par ce fleuve majeur :

• L’Égypte: Le Nil est intimement lié à l’histoire et à l’identité égyptienne. De son delta fertile à la Haute-Égypte, il a façonné la civilisation pharaonique et continue d’assurer la survie d’une grande partie de la population. La vallée du Nil égyptienne, étroite et verdoyante, contraste fortement avec le désert environnant, illustrant la dépendance absolue du pays à ce cours d’eau.

• Le Soudan: Le Nil Bleu et le Nil Blanc convergent au Soudan pour former le Nil principal. Ce pays, vaste et aux paysages variés, profite de la ressource hydraulique du fleuve pour l’agriculture, mais aussi pour la production d’énergie hydroélectrique. La gestion des eaux du Nil entre l’Égypte et le Soudan a longtemps été source de tensions géopolitiques.

• L’Ouganda: Le Nil Victoria, qui naît du lac Victoria, traverse une partie importante de l’Ouganda avant de rejoindre le Soudan. Ce lac, le plus grand lac d’Afrique, contribue significativement au débit du Nil. L’Ouganda tire profit de cette ressource pour l’agriculture, la pêche et l’hydroélectricité.

• Le Rwanda: Bien que moins directement lié au cours principal du Nil que les pays précédemment mentionnés, le Rwanda contribue au bassin versant par le biais de ses affluents du Nil. Son rôle, bien que plus discret, est essentiel pour l’équilibre hydrologique de l’ensemble du système.

• Le Burundi: Tout comme le Rwanda, le Burundi participe à l’alimentation du fleuve par l’intermédiaire de ses cours d’eau tributaires, contribuant ainsi à la régulation du débit du Nil.

• La Tanzanie: La Tanzanie, berceau du Nil, est le point de départ du voyage du fleuve. Le lac Victoria, qui se situe en grande partie sur le territoire tanzanien, est la source principale du Nil.

Il est important de souligner que la navigation sur le Nil est complexe et varie en fonction des saisons et des tronçons. De plus, la gestion des eaux du Nil, et la répartition de cette ressource entre les six pays qui le partagent, représente un enjeu majeur pour la paix et le développement durable de la région. Le Nil, bien plus qu’un fleuve, est un symbole puissant, une artère vitale et un facteur déterminant de la géopolitique africaine.