Comment la taille du tamis est-elle calculée ?

Décryptage de la taille des tamis : au-delà du simple comptage

La taille d’un tamis, élément crucial dans de nombreux procédés industriels et de laboratoire, est souvent perçue comme une simple question de comptage des ouvertures. Si l’approche traditionnelle, notamment pour les mailles relativement larges, s’appuie sur le nombre d’ouvertures par pouce linéaire (comme le tamis n°4 avec ses quatre ouvertures par pouce), la réalité est plus nuancée, surtout lorsqu’il s’agit de tamis à mailles fines. Ce système, hérité des pratiques anciennes, présente des limites en termes de précision et d’harmonisation internationale.

L’expression “nombre de mailles” ou “mesh”, souvent utilisée, peut donc prêter à confusion. Elle se réfère généralement au nombre d’ouvertures par pouce linéaire, mais ne précise pas la dimension réelle de ces ouvertures, ni l’épaisseur des fils constituant la maille. Deux tamis de même “mesh” peuvent donc avoir des performances de filtration différentes si le diamètre du fil utilisé varie.

Pour pallier ces ambiguïtés, les normes internationales, notamment la norme ISO 366-1, privilégient une mesure plus précise et universelle : l’expression de la taille des ouvertures en millimètres (mm) ou en micromètres (µm). Cette approche permet de caractériser précisément la taille des particules qui traverseront le tamis, indépendamment du diamètre du fil. Ainsi, la donnée cruciale n’est plus le nombre d’ouvertures par pouce, mais la dimension réelle de chaque ouverture.

En pratique, la détermination de la taille d’un tamis selon les normes ISO implique des mesures rigoureuses réalisées avec des instruments de précision, comme des microscopes optiques ou électroniques. Ces mesures permettent de déterminer l’ouverture nominale du tamis, c’est-à-dire la dimension moyenne des ouvertures, ainsi que la tolérance admissible autour de cette valeur. La norme ISO définit également des exigences concernant l’uniformité de la taille des ouvertures sur toute la surface du tamis, garantissant ainsi la fiabilité et la reproductibilité des résultats de tamisage.

Au-delà de l’ouverture nominale, d’autres paramètres influencent les performances d’un tamis, comme la forme des ouvertures (carrées, rectangulaires, circulaires), le type de tissage, le matériau du tamis et son épaisseur. L’ensemble de ces facteurs doit être pris en compte pour choisir le tamis le mieux adapté à une application donnée. Ainsi, la simple indication du “mesh” se révèle insuffisante pour une sélection optimale, et il est essentiel de se référer aux normes ISO pour une caractérisation précise et un usage efficace des tamis.

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