La ménopause peut-elle entraîner un taux élevé de ferritine ?

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La ménopause peut être associée à une élévation de la ferritine, particulièrement en tenant compte du tour de taille. Les analyses ne montrent pas de modifications significatives du rapport sTfR/ferritine ou de la transferrine, suggérant que laugmentation de la ferritine liée à la ménopause ne dépend pas des changements liés à ces marqueurs.

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La ménopause et son lien avec les taux élevés de ferritine

La ménopause, une étape naturelle de la vie d’une femme, se caractérise par l’arrêt des règles et par des changements hormonaux importants. Des études récentes suggèrent qu’elle peut être associée à une augmentation des taux de ferritine, une protéine qui stocke le fer dans l’organisme.

Études et résultats

Plusieurs études ont examiné le lien entre la ménopause et les taux de ferritine. Par exemple, une étude publiée dans la revue “Climacteric” a révélé que les femmes ménopausées avaient des taux de ferritine significativement plus élevés que les femmes préménopausées. Cette augmentation était particulièrement marquée chez les femmes ayant un tour de taille plus large.

Une autre étude, parue dans le “Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism”, a confirmé ces résultats. Les auteurs ont observé que l’augmentation des taux de ferritine pendant la ménopause était indépendante de l’âge, de l’indice de masse corporelle ou du statut tabagique.

Mécanismes sous-jacents

Le mécanisme exact par lequel la ménopause entraîne une augmentation des taux de ferritine n’est pas encore entièrement élucidé. Cependant, certaines hypothèses ont été avancées.

L’une des théories est que la diminution des taux d’œstrogènes pendant la ménopause peut entraîner une augmentation de l’absorption du fer dans l’intestin. Les œstrogènes sont connus pour inhiber l’absorption du fer, et leur baisse pourrait donc permettre à plus de fer d’être absorbé.

Une autre hypothèse suggère que la ménopause peut entraîner une diminution de l’hepcidine, une hormone qui régule le métabolisme du fer. La diminution de l’hepcidine pourrait entraîner une augmentation de la libération de fer par les cellules, ce qui contribuerait à l’augmentation des taux de ferritine.

Implications cliniques

Des taux élevés de ferritine peuvent être associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires et de certains types de cancer. Par conséquent, la surveillance des taux de ferritine chez les femmes ménopausées est importante pour identifier les individus à risque.

En outre, l’augmentation des taux de ferritine liée à la ménopause ne semble pas être liée à des changements dans le rapport sTfR/ferritine ou dans les taux de transferrine. Cela suggère que le mécanisme sous-jacent de cette augmentation est différent de celui qui est observé dans d’autres conditions, telles que la surcharge en fer.

Conclusion

Les études suggèrent que la ménopause peut être associée à une augmentation des taux de ferritine. Cette augmentation peut être particulièrement marquée chez les femmes ayant un tour de taille plus large. Le mécanisme exact de cette augmentation n’est pas encore entièrement compris, mais il pourrait impliquer des changements dans l’absorption du fer, la libération du fer ou les niveaux d’hepcidine. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour élucider ces mécanismes et pour déterminer les implications cliniques de cette augmentation des taux de ferritine liée à la ménopause.