Est-il bon de transpirer quand on est malade ?

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La transpiration, induite par des activités comme les saunas infrarouges ou le yoga chaud, est souvent perçue comme un moyen déliminer les toxines et de rester en bonne santé. Si ces pratiques peuvent être relaxantes, leur efficacité pour détoxifier le corps est en réalité minime. La transpiration joue un rôle limité dans lélimination des toxines.

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Transpirer quand on est malade : un remède miracle ou une fausse bonne idée ?

La transpiration, signe physiologique naturel régulant notre température corporelle, est souvent associée à une sensation de purification. L’idée de “transpirer les toxines” est largement répandue, alimentée par le marketing autour de pratiques comme les saunas infrarouges ou les séances de yoga chaud. Mais que se passe-t-il lorsque l’on est malade ? Est-il bénéfique, voire nécessaire, de transpirer pour se rétablir plus vite ? La réponse est nuancée.

Contrairement à une croyance populaire tenace, la transpiration n’est pas le principal mécanisme d’élimination des toxines du corps. Ce rôle est principalement assuré par le foie et les reins, qui filtrent et éliminent les substances nocives par l’urine et les selles. La transpiration élimine effectivement certaines substances, mais en quantité négligeable par rapport aux autres voies d’excrétion. L’augmentation de la transpiration induite par la chaleur, même si elle peut procurer une sensation de bien-être temporaire, n’accélère pas significativement le processus de guérison d’une maladie.

En cas de maladie, la fièvre, elle, joue un rôle important dans la lutte contre les agents infectieux. La transpiration excessive, pouvant survenir lors d’une forte fièvre, est une réponse naturelle de l’organisme pour réguler sa température. Forcer la transpiration par des moyens artificiels comme un sauna alors que l’on est malade n’est pas seulement inutile, mais peut être contre-productif. La déshydratation, conséquence d’une transpiration excessive, peut affaiblir davantage l’organisme déjà fragilisé par la maladie. Cela peut retarder la guérison et augmenter le risque de complications.

Il est donc crucial de différencier la transpiration physiologique, réponse naturelle du corps à la fièvre ou à l’effort physique, de la transpiration artificiellement induite. Si la première est un processus normal et même bénéfique dans certains cas, la seconde ne présente pas d’avantages significatifs en termes de guérison et peut même être préjudiciable.

En conclusion, transpirer quand on est malade n’est ni bon, ni mauvais en soi. Il est important de laisser le corps réguler sa température naturellement. L’hydratation, le repos et une alimentation équilibrée restent les meilleures stratégies pour soutenir le système immunitaire et favoriser la guérison. Si vous souffrez d’une maladie, consultez un professionnel de santé plutôt que de chercher des solutions miracles basées sur des idées reçues.