Quelles dettes sont effacables ?

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Leffacement de dettes, possible pour certaines dettes bancaires, alimentaires ou fiscales, ninclut pas les dettes pénales. Attention, cette mesure entraîne des conséquences comme linscription au FICP et des difficultés daccès au crédit.

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Effacement de dettes : Quelles dettes peuvent réellement disparaître et à quel prix ?

L’idée d’un effacement de dettes résonne comme une bouée de sauvetage pour de nombreuses personnes submergées par des difficultés financières. Cependant, la réalité est plus nuancée et la notion d’effacement est encadrée par des règles strictes. Loin d’être une solution miracle applicable à toutes les situations, elle concerne un éventail limité de dettes et s’accompagne de conséquences non négligeables.

Alors, concrètement, quelles dettes peuvent être effacées et à quoi faut-il s’attendre ?

Quelles dettes peuvent espérer s’évanouir ?

L’effacement de dettes, souvent envisagé dans le cadre d’une procédure de surendettement, peut potentiellement concerner les types de dettes suivants :

  • Dettes bancaires : Il s’agit des crédits à la consommation, des prêts immobiliers (sous certaines conditions spécifiques), des découverts bancaires, et des dettes liées aux cartes de crédit.
  • Dettes alimentaires : Le non-paiement de pensions alimentaires constitue une dette qui, bien que sensible, peut être prise en compte dans une procédure de surendettement et, en conséquence, faire l’objet d’un effacement partiel ou total.
  • Dettes fiscales : Les impôts impayés, les taxes locales, et certains impôts sur le revenu peuvent être inclus dans une demande d’effacement de dettes. Il est important de noter que les dettes fiscales résultant d’une fraude fiscale sont généralement exclues.

Les dettes exclues de l’effacement : attention aux impasses financières

Il est crucial de comprendre que certaines dettes sont expressément exclues de toute possibilité d’effacement, protégeant ainsi les créanciers et l’intérêt général. Parmi ces dettes ineffaçables, on retrouve :

  • Les dettes pénales : Les amendes, les dommages et intérêts résultant d’une condamnation pénale ne peuvent en aucun cas être effacés. La justice doit être rendue, et la dette envers la société demeure.

L’effacement : une solution non sans conséquences

Si l’effacement de dettes peut soulager un poids financier considérable, il est impératif de peser soigneusement les conséquences avant de s’engager dans cette voie. Ces conséquences sont principalement les suivantes :

  • Inscription au Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers (FICP) : L’inscription au FICP est automatique et dure généralement pendant toute la durée du plan de surendettement, soit un maximum de cinq ans. Cela complique fortement, voire rend impossible, l’obtention de nouveaux crédits.
  • Difficulté d’accès au crédit : Au-delà de l’inscription au FICP, l’historique de surendettement reste enregistré et consultable par les établissements financiers pendant une certaine période. Cela peut entraver l’accès au crédit, même une fois le FICP levé.
  • Impact psychologique : La procédure de surendettement peut être éprouvante psychologiquement, impliquant la reconnaissance publique de ses difficultés financières et la mise en place de mesures contraignantes.

Conclusion : une solution à considérer avec prudence

L’effacement de dettes représente une option envisageable pour certaines dettes, notamment bancaires, alimentaires et fiscales, mais ne concerne absolument pas les dettes pénales. Cependant, cette solution s’accompagne de conséquences significatives sur l’accès au crédit et sur l’image financière de la personne concernée. Avant d’entamer une procédure de surendettement dans l’espoir d’un effacement de dettes, il est impératif de consulter un professionnel (conseiller financier, avocat) afin d’évaluer précisément sa situation et d’explorer toutes les alternatives possibles. Le surendettement est un problème complexe qui nécessite une approche personnalisée et éclairée.