Comment sont fabriqués les steaks hachés industriels ?

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Les steaks hachés industriels français, en galette, sont composés de viande bovine hachée. La réglementation impose un rapport collagène/protide maximal de 15 % et autorise un ajout de sel ne dépassant pas 1 %, sans autre additif.

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Du pâturage à la galette : le secret de fabrication des steaks hachés industriels

Les steaks hachés, ces incontournables de nos assiettes, font l’objet de nombreuses interrogations, notamment lorsqu’ils sont issus de la production industrielle. Contrairement aux idées reçues, leur fabrication, bien que mécanisée, repose sur des process réglementés visant à garantir une certaine qualité et sécurité alimentaire. Décryptage d’une filière souvent méconnue.

La première étape, cruciale, est bien sûr l’approvisionnement en viande bovine. Des carcasses, issues d’abattages contrôlés et répondant aux normes sanitaires européennes, arrivent dans les usines de transformation. La provenance de la viande, souvent précisée sur l’emballage, peut varier selon les marques et les périodes de l’année. On retrouve majoritairement des morceaux de bœuf moins nobles, ceux qui ne sont pas destinés à la vente en boucherie traditionnelle : des morceaux de gîte, de poitrine ou de flanc, par exemple. Ces parties, parfaitement comestibles, sont sélectionnées pour leur aptitude à la transformation en steak haché.

La phase de désossage est ensuite primordiale. Des machines performantes, pilotées par des opérateurs expérimentés, dissocient soigneusement la viande des os et des cartilages. Un tri minutieux est effectué pour éliminer tout élément indésirable : nerfs, morceaux de gras excessifs, etc. Le but est d’obtenir une matière première homogène et de qualité constante.

Vient ensuite l’étape du hachage. La viande est passée dans des hachoirs industriels, dotés de lames de différentes tailles, selon la texture désirée du steak haché final. Le calibrage de la taille des particules de viande est un paramètre important influant sur la texture du produit fini : un hachage fin procurera une texture plus lisse, tandis qu’un hachage plus grossier offrira une texture plus rustique.

L’ajout d’ingrédients est ensuite strictement réglementé en France. La législation impose un maximum de 1% de sel, et limite la proportion de collagène (tissu conjonctif) à 15% par rapport aux protéines totales (protides). L’absence d’autres additifs est une garantie de qualité pour une large partie des consommateurs.

Enfin, la phase de façonnage donne naissance aux galettes que nous connaissons. Des machines automatisées forment les steaks hachés, en leur donnant la forme et le poids définis. Ces galettes sont ensuite généralement conditionnées sous vide ou en atmosphère protectrice, afin de préserver leur fraîcheur et leur qualité organoleptique jusqu’à leur consommation.

En conclusion, la fabrication des steaks hachés industriels français est un processus rigoureux, encadrés par des normes strictes. Si l’image d’une production massive et anonyme prédomine, il est important de souligner le rôle des contrôles sanitaires et de la réglementation qui garantissent un produit sûr et conforme aux attentes des consommateurs, même s’il s’appuie sur des morceaux de viande moins nobles que ceux proposés en boucherie traditionnelle. La transparence sur l’origine de la viande et les informations claires sur l’emballage sont des éléments essentiels pour informer le consommateur et lui permettre un choix éclairé.

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