Comment définir un vrai homme ?

Un “vrai homme” ? C’est quoi au juste ? On nous bassine avec ça depuis toujours. Force et vulnérabilité… Facile à dire. Comme si c’était une recette de cuisine ! Un peu de force, une pincée de vulnérabilité… et hop ! Un homme, un vrai. Mais c’est tellement plus complexe que ça, non ?

Je me souviens de mon grand-père. Un taiseux. Costaud, les mains calleuses. Il avait construit sa maison de ses propres mains, pierre par pierre. Un roc. Et pourtant… je l’ai vu pleurer une fois. À la mort de son chien. Un vieux labrador qui le suivait partout. Ce jour-là, j’ai compris. Sa force n’effaçait pas sa sensibilité. C’était même peut-être le contraire… sa force lui permettait d’être sensible. Parce qu’il n’avait pas peur de le montrer, au fond. Ou peut-être plus peur…

L’authenticité, c’est ça peut-être ? Être soi-même, sans fard. Avec ses failles, ses doutes, ses peurs. Oser dire “j’ai peur”, “je suis triste”, “je ne sais pas”. Pas facile, hein ? On nous a tellement appris, nous les hommes, à serrer les dents, à ne rien laisser paraître. “Sois fort !” qu’on nous répétait. Mais fort comment ? Fort tout seul, enfermé dans sa carapace ? C’est ça, la force ? J’en doute.

Le respect, l’empathie… des mots, encore des mots. Mais des mots importants, quand même. Essayer de se mettre à la place de l’autre, de comprendre ce qu’il ressent. Pas toujours évident… Surtout quand on est persuadé d’avoir raison. (Et avouons-le, ça nous arrive souvent !)

Et puis la bienveillance… j’ai un ami, Marc, qui incarne ça parfaitement. Toujours un mot gentil, un geste pour les autres. Sans rien attendre en retour. Est-ce que ça fait de lui un “vrai homme” ? Je ne sais pas… mais ça fait de lui quelqu’un de bien. Et au final, n’est-ce pas ça l’essentiel ? Être quelqu’un de bien, tout simplement.