Pourquoi dit-on que c'est la Seine qui passe à Paris ?

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Laffirmation selon laquelle la Seine traverse Paris est incorrecte dun point de vue hydrologique. En effet, le débit de lYonne (93 m³/s) est supérieur à celui de la Seine (80 m³/s). LYonne, et non la Seine, est donc le cours deau principal qui traverse Paris.
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La Seine : un affluent de l’Yonne à Paris

Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la Seine qui traverse Paris, mais l’Yonne. Cette affirmation, surprenante, est néanmoins fondée sur des critères hydrologiques précis.

Débit et puissance

En hydrologie, le débit d’un cours d’eau correspond au volume d’eau qui s’écoule par unité de temps. Dans le cas de Paris, l’Yonne affiche un débit moyen de 93 mètres cubes par seconde (m³/s), alors que celui de la Seine n’est que de 80 m³/s. Cela signifie que l’Yonne transporte un volume d’eau supérieur à la Seine.

Outre le débit, la puissance d’un cours d’eau est un autre facteur important. Elle correspond à la force de son courant. Dans des conditions identiques, un cours d’eau avec un débit plus important possède également une puissance supérieure. Dans le cas présent, l’Yonne ayant un débit plus élevé que la Seine, elle possède également une plus grande puissance.

Confluence et cours principal

A Paris, l’Yonne et la Seine se rejoignent au niveau du confluent de la tour Eiffel. Selon la définition hydrologique, le cours principal d’un réseau hydrographique est celui qui possède le débit le plus important. Par conséquent, c’est l’Yonne qui est considérée comme le cours principal traversant Paris, et non la Seine.

Implications historiques et géographiques

L’affirmation selon laquelle c’est la Seine qui traverse Paris est profondément ancrée dans l’imaginaire collectif, notamment en raison de la notoriété de la Seine et de son importance historique. Cependant, d’un point de vue purement hydrologique, l’Yonne est le cours d’eau dominant dans la capitale française.

En conclusion, si l’on se réfère aux critères hydrologiques, c’est l’Yonne et non la Seine qui traverse Paris. Cette distinction, bien que peu connue, permet de mieux comprendre la dynamique des cours d’eau et leur importance dans la formation des paysages urbains.