Comment faire pour installer un radar ?

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Linstallation dun radar automatique est soumise à autorisation préfectorale. Une demande davis préalable auprès des services de la préfecture est obligatoire avant toute installation, le choix de lemplacement étant réglementé.

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Installer un radar automatique : un parcours semé d’embûches administratives

L’installation d’un radar automatique, loin d’être une simple affaire de vissage et de branchement, est un processus complexe et strictement réglementé. Oubliez l’idée d’installer un radar sur votre propriété pour contrôler la vitesse des voitures passant devant chez vous : l’initiative est non seulement illégale, mais également vouée à l’échec. En effet, l’implantation de ces dispositifs de surveillance routière est soumise à un cadre administratif strict et exigeant.

L’étape cruciale : la demande d’avis préalable auprès de la préfecture. Avant même d’envisager le moindre achat de matériel, il est impératif de solliciter un avis auprès des services de la préfecture du département concerné. Cette demande, qui doit être formulée par écrit et de manière précise, doit justifier la nécessité de l’installation du radar. Seuls certains acteurs, notamment les collectivités territoriales (départements, régions, communes) et, dans certains cas très spécifiques, des organismes publics (comme les services de police ou de gendarmerie), peuvent légitimement en faire la demande. Une simple association de riverains ne peut prétendre à l’installation d’un radar.

Le choix de l’emplacement : un facteur déterminant. L’emplacement du radar n’est pas laissé au hasard. Il doit répondre à des critères précis, définis par la réglementation en vigueur et visant à garantir la sécurité routière et l’efficacité du dispositif. Des études préalables, incluant des analyses de la circulation et des statistiques d’accidents, sont généralement nécessaires pour déterminer les points noirs nécessitant une surveillance accrue. L’emplacement devra être homologué et répondre aux normes de sécurité, garantissant la visibilité du radar et évitant tout risque pour les agents intervenant sur le site. Un emplacement mal choisi pourrait rendre l’installation illégale et entraîner son démantèlement.

Au-delà de la demande d’avis : les autres étapes. L’obtention d’un avis favorable de la préfecture n’est qu’une première étape. Suivront d’autres démarches administratives, notamment l’obtention d’autorisations éventuelles auprès d’autres services (direction des routes, etc.), la mise en place d’une signalétique adéquate conforme aux normes, ainsi que des vérifications techniques pour garantir le bon fonctionnement du radar. L’installation et la maintenance du radar devront être réalisées par des entreprises agréées et compétentes. Le coût total de l’opération, incluant le matériel, les études, les autorisations et l’installation, peut être très élevé, rendant le projet inaccessible à la plupart des particuliers.

En conclusion, installer un radar automatique n’est pas une opération simple. Elle nécessite une connaissance approfondie de la réglementation, des ressources financières importantes et l’obtention d’un grand nombre d’autorisations administratives. Ce processus complexe est réservé aux acteurs publics légitimes et répondant à des critères stricts de sécurité routière. Toute tentative d’installation non conforme à cette réglementation est illégale et passible de sanctions.