À quelle vitesse Apollo 11 voyage-t-il ?

La fulgurante course vers la Lune : Décryptage de la vitesse d’Apollo 11

Le 16 juillet 1969, le monde entier retenait son souffle. Apollo 11, symbole d’une ambition humaine sans précédent, s’élançait vers la Lune. Mais à quelle vitesse cette capsule, transportant Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, a-t-elle réellement voyagé ? La réponse est plus nuancée qu’un simple chiffre.

La vitesse d’Apollo 11 n’a pas été constante durant son périple de quatre jours. Elle a varié en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’attraction terrestre, l’influence gravitationnelle lunaire, et les corrections de trajectoire effectuées par le module de commande. Il est donc crucial de distinguer les différentes phases du voyage.

L’information souvent citée, environ 40 233 kilomètres par heure (25 000 mph), correspond à la vitesse atteinte après la seconde combustion de la troisième étage de la fusée Saturn V. Cette manœuvre, essentielle, a permis de rompre définitivement avec l’attraction terrestre et d’insérer Apollo 11 sur une trajectoire translunaire. Cette vitesse représente un moment précis et crucial du voyage, mais elle ne reflète pas la vitesse moyenne sur l’ensemble du trajet.

Une fois la Terre quittée, Apollo 11 n’a pas poursuivi à cette vitesse constante. L’influence de la gravité terrestre, puis progressivement celle de la Lune, a entraîné des variations. Le vaisseau a progressivement décéléré jusqu’à ce qu’il atteigne une vitesse proche de zéro à l’approche de la Lune, nécessitant une nouvelle phase de freinage propulsée par le moteur du module de service.

Par ailleurs, il est important de préciser que la vitesse indiquée de 40 233 km/h est une vitesse relative par rapport à la Terre. Par rapport au Soleil, la vitesse d’Apollo 11 était bien plus importante, incluant la vitesse orbitale de la Terre autour de notre étoile.

En conclusion, parler de “la vitesse” d’Apollo 11 est réducteur. La vitesse de 40 233 km/h marque un point charnière, le moment où le vaisseau a définitivement quitté l’emprise terrestre. Cependant, le voyage lunaire a été une danse complexe avec les forces gravitationnelles, aboutissant à des variations de vitesse constantes tout au long du périple jusqu’à l’atterrissage historique sur la mer de la Tranquillité. La véritable histoire de la vitesse d’Apollo 11 réside dans cette dynamique complexe, plutôt que dans un simple chiffre.