Comment est fait le bleu klein ?

Alors, le Bleu Klein… C’est quelque chose, hein ? On dirait presque un trou noir bleu, tellement ça aspire le regard. Je me suis toujours demandé comment Yves Klein avait réussi à créer cette couleur, cette sensation.

En fait, d’après ce que j’ai compris, c’est pas juste une peinture lambda qu’on mélange. Y’a toute une histoire de résine synthétique, un truc appelé IKB, breveté en 1960. Bon, d’accord, mais qu’est-ce que ça change concrètement ?

Eh bien, cette résine, elle est chargée en pigments outremer. L’outremer, c’est déjà un bleu magnifique, profond, mais avec cette résine… on dirait qu’il devient autre chose. Une intensité, une pureté… difficile à expliquer. Je me souviens avoir vu une de ses œuvres au MoMA il y a des années. C’était juste une toile recouverte de ce bleu. Simple. Mais l’effet… je me sentais absorbée, presque comme si je pouvais plonger dedans. Est-ce que c’est ça l’abstraction pure ?

Donc l’ingrédient principal, c’est bien l’outremer, oui, mais c’est pas juste de l’outremer. C’est comme si la formule brevetée était le secret, la clé pour débloquer tout le potentiel de ce pigment. C’est pas fou ça? Y’a un truc mystérieux, presque alchimique dans cette histoire de bleu. Je me demande ce que Klein ressentait en créant ça. Il devait être fasciné, non? Un peu comme nous, quand on se retrouve face à ce bleu insaisissable.