Quels pays ont l’espérance de vie la plus basse ?

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En 2023, lespérance de vie la plus basse pour les hommes se trouve au Lesotho, atteignant à peine 50 ans à la naissance. Chez les femmes, cest au Nigéria que lespérance de vie est la plus courte, sétablissant à environ 54 ans pour les nouveau-nées. Ces chiffres reflètent des défis socio-économiques et sanitaires significatifs dans ces pays.

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Au seuil de la vie : les pays aux espérances de vie les plus basses en 2023

L’espérance de vie, indicateur crucial du bien-être d’une population, présente des disparités considérables à l’échelle mondiale. Si certains pays affichent des chiffres dépassant les 80 ans, d’autres peinent à atteindre la barre des 50 ans. Plutôt que de se concentrer sur un simple classement, il est essentiel d’analyser les facteurs socio-économiques et sanitaires qui expliquent ces différences dramatiques et, en 2023, pointent vers le Lesotho et le Nigéria comme des exemples préoccupants.

Pour les hommes, le Lesotho affiche une espérance de vie à la naissance avoisinant les 50 ans, un chiffre alarment bas. Ce résultat n’est pas le fruit du hasard. Il reflète un cocktail délétère de facteurs interconnectés. L’accès limité aux soins de santé, notamment aux soins prénataux et postnatals, contribue significativement à la mortalité infantile et maternelle élevée. Le taux de prévalence du VIH/SIDA, encore important au Lesotho, fragilise davantage la population et impacte directement l’espérance de vie. La pauvreté généralisée, le manque d’accès à une alimentation saine et à une eau potable, ainsi que les infrastructures sanitaires insuffisantes, viennent aggraver la situation. Les taux élevés de malnutrition, particulièrement chez les enfants, compromettent leur développement et leur survie à long terme. Enfin, la violence, notamment les conflits communautaires, contribue à un climat d’insécurité qui impacte indirectement la santé et le bien-être des populations.

Chez les femmes, la situation n’est guère plus reluisante au Nigéria, où l’espérance de vie à la naissance se situe autour de 54 ans. Si les facteurs précédemment mentionnés (accès aux soins, pauvreté, malnutrition) sont également en jeu, des défis spécifiques s’ajoutent. La mortalité maternelle reste un problème majeur, liée à des grossesses à risques non suivies, à un manque d’accès à des accouchements assistés par des professionnels de santé qualifiés, et à la persistance de pratiques traditionnelles dangereuses. De plus, l’accès limité à l’éducation pour les femmes et les inégalités de genre contribuent à une vulnérabilité accrue face aux maladies et aux difficultés économiques. Le poids des traditions et des normes sociales peut également freiner l’accès aux soins de santé pour certaines femmes.

Ces chiffres, bien qu’alarmistes, ne doivent pas être considérés comme des fatalités. Des interventions ciblées, axées sur l’amélioration de l’accès aux soins de santé primaires, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de l’éducation, notamment pour les filles, sont cruciales pour inverser ces tendances. Des investissements significatifs dans les infrastructures sanitaires, la formation du personnel médical et la sensibilisation aux enjeux de santé publique sont indispensables pour garantir un avenir plus prometteur aux populations de ces pays. L’amélioration de la gouvernance et la promotion d’une croissance économique inclusive sont également des conditions nécessaires pour un progrès durable. Seule une approche multisectorielle, intégrant les dimensions sociales, économiques et sanitaires, permettra d’espérer une amélioration significative de l’espérance de vie au Lesotho et au Nigéria, et dans d’autres pays confrontés à des défis similaires.