Quelle vitesse pour un piéton ?

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On marche à des vitesses si variables ! Jimagine un petit vieux pépérant à 3 km/h, contrastant avec moi, dévalant la rue à 5 km/h pour prendre mon bus ! Ces chiffres, 4-6 km/h pour la marche normale ou rapide, me semblent cohérents. Mais 13,5 km/h, cest du sport pur et dur, loin de ma petite promenade quotidienne ! Ça me laisse songeur sur la définition même de marche...

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À quelle vitesse marche-t-on vraiment ? Une promenade philosophique (et chiffrée !)

On marche tous, tous les jours. C’est un geste si banal qu’on n’y pense plus. Mais si on devait chiffrer notre vitesse de déplacement à pied ? Là, ça se corse ! J’avoue, moi-même, je me suis posé la question en regardant mon petit voisin, un monsieur d’un certain âge, avancer à pas feutrés, un véritable tableau vivant de la lenteur paisible. Trois kilomètres à l’heure, j’imagine. Peut-être moins… Un contraste saisissant avec moi-même, me précipitant à cinq kilomètres à l’heure pour attraper mon bus, le souffle un peu court, le cœur battant la chamade.

Ces deux exemples, aussi extrêmes soient-ils, illustrent parfaitement la variabilité incroyable de notre vitesse de marche. On lit souvent que la vitesse de marche normale se situe entre 4 et 6 kilomètres par heure. Ça me semble plutôt juste, une sorte de moyenne statistique qui englobe la majorité des situations. On peut imaginer une promenade tranquille le dimanche après-midi dans cette fourchette, un rythme conversationnel, le temps de savourer le paysage. Au-delà, on entre dans le territoire de la marche rapide, voire du jogging léger.

Mais qu’en est-il de cette fameuse vitesse de 13,5 km/h, que j’ai vu mentionnée quelque part ? Honnêtement, ça me laisse pantois ! À cette allure, on ne “marche” plus vraiment, on court ! C’est le domaine réservé aux athlètes, aux sportifs aguerris. Pour atteindre une telle vitesse, il faut une coordination, une endurance et une force musculaire loin de mes modestes capacités. On parle alors de course à pied, pas de marche. Cela soulève une question intéressante : où se situe la frontière entre la marche et la course ? Est-ce une question de vitesse purement et simplement, ou existe-t-il d’autres critères à prendre en compte, comme la phase de suspension des pieds par exemple ? La science ne semble pas avoir tranché de manière définitive sur ce sujet.

Plusieurs études scientifiques se sont penchées sur la vitesse de marche. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Biomechanics (je n’ai pas la référence précise sous la main, mais je peux la retrouver si besoin !) a démontré que la vitesse de marche est influencée par de nombreux facteurs : l’âge, la condition physique, le terrain, le poids de la personne, etc. Il n’existe donc pas de réponse unique à la question “quelle est la vitesse d’un piéton?”.

Pour ma part, je pense que l’on devrait plutôt parler de gamme de vitesses de marche. Une échelle qui s’étend de la lente progression du promeneur contemplatif à la foulée rapide du citadin pressé, en passant par toutes les nuances possibles entre les deux. Et au-delà, la course à pied, qui marque une rupture nette. Alors, la prochaine fois que vous marcherez, prenez le temps de vous observer : à quelle vitesse allez-vous ? Et plus important encore, quel plaisir vous procure cette vitesse ? Car au final, la vitesse idéale n’est-elle pas celle qui nous permet de profiter pleinement de notre promenade ?