Quelle maladie est causée par le manque de vitamine B1 ?
Le béribéri résulte dune carence en vitamine B1 (thiamine), plus fréquente chez les personnes mal nourries consommant beaucoup de riz blanc ou de glucides raffinés, ainsi que chez les alcooliques. Une alimentation équilibrée prévient cette maladie.
Le béribéri : une maladie méconnue liée à la carence en vitamine B1
Le béribéri, un terme qui évoque une affection exotique et lointaine, est pourtant une réalité pour de nombreuses personnes souffrant de malnutrition. Cette maladie, parfois oubliée, est directement liée à une carence en vitamine B1, également appelée thiamine. Si elle est moins fréquente dans les pays développés, elle demeure une préoccupation de santé publique dans certaines régions du monde et touche des populations spécifiques, notamment celles dont l’alimentation est carencée.
La thiamine joue un rôle crucial dans le métabolisme des glucides, transformant les aliments en énergie utilisable par l’organisme. Elle est également essentielle au bon fonctionnement du système nerveux et des muscles. Un apport insuffisant en vitamine B1 perturbe ces processus vitaux, conduisant à l’apparition des symptômes du béribéri.
Deux formes principales de béribéri sont identifiées : le béribéri sec, qui affecte principalement le système nerveux périphérique, et le béribéri humide, qui impacte le système cardiovasculaire. Le béribéri sec se manifeste par des engourdissements, des picotements dans les extrémités, une faiblesse musculaire, des difficultés à marcher et des troubles de la coordination. Le béribéri humide, quant à lui, se caractérise par une accélération du rythme cardiaque, un essoufflement, un gonflement des jambes et des pieds (œdèmes) et, dans les cas graves, une insuffisance cardiaque.
Certaines populations sont plus vulnérables à la carence en thiamine et donc au développement du béribéri. Les personnes dont l’alimentation est principalement basée sur du riz blanc poli, dépourvu de son enveloppe riche en vitamine B1, présentent un risque accru. La consommation excessive de glucides raffinés, pauvres en nutriments essentiels, peut également contribuer à la carence. L’alcoolisme chronique est un autre facteur de risque majeur, l’alcool interférant avec l’absorption et l’utilisation de la thiamine par l’organisme.
Fort heureusement, le béribéri est une maladie évitable. Une alimentation équilibrée et diversifiée, riche en aliments sources de vitamine B1, tels que les céréales complètes, les légumineuses, la viande de porc, les noix et les graines, constitue la meilleure prévention. Dans certains cas, une supplémentation en thiamine peut être recommandée par un professionnel de santé, notamment pour les personnes à risque.
En conclusion, bien que moins répandu qu’auparavant, le béribéri reste un problème de santé important lié à la malnutrition et à certaines habitudes de vie. La sensibilisation à l’importance d’une alimentation équilibrée et la prise en charge des personnes à risque sont essentielles pour prévenir cette maladie et ses conséquences potentiellement graves.
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