Pourquoi je n’aime pas l’eau ?

L’Eau Plate, Mon Ennemi Intime : Une Confession Hydrique

L’eau. Synonyme de vie, de pureté, d’indispensable… et pour moi, d’un ennui abyssal. Je ne parle pas ici d’une aversion instinctive, d’une phobie ou d’une quelconque pathologie. Non, mon problème avec l’eau est plus subtil, plus… gustatif. Je n’aime tout simplement pas son goût. Ou plutôt, l’absence de goût. Cette neutralité absolue, cette platitude aquatique, la rendent pour moi aussi attirante qu’une feuille de papier blanc.

On me dira : « Mais c’est de l’eau ! C’est essentiel ! » Et je suis parfaitement conscient de son importance vitale. Je bois de l’eau, bien sûr. Je m’hydrate, je respecte mon corps. Mais c’est une corvée, un devoir accompli avec une certaine résignation. Chaque gorgée est une petite bataille contre cette texture inoffensive, cette saveur… inexistante.

Contrairement à la croyance populaire, ma désaffection pour l’eau ne provient pas d’une enfance marquée par des expériences traumatisantes liées à la boisson. Il n’y a pas eu de scène mémorable avec un verre d’eau glacée renversé sur ma tête, ni de punition infligée avec des gorgées forcées d’eau tiède. Non, mon aversion est d’une nature plus… sophistiquée. C’est une question de sensibilité gustative, je suppose. Je suis un esthète du palais, un gourmet des saveurs, et l’eau, dans sa nudité gustative, me laisse cruellement sur ma faim.

Alors, oui, j’ai essayé. J’ai testé les infamantes eaux aromatisées industrielles, sucrées et artificielles. J’ai tenté les subterfuges conseillés : citron, concombre, menthe… Ces tentatives ont eu, au mieux, un succès mitigé. L’arôme masque certes l’absence de goût, mais il ne le remplace pas. Il subsiste toujours cette sensation d’un liquide inerte qui coule dans ma gorge, une expérience sensorielle incomplète, frustrante même.

Mon combat contre l’eau plate est donc loin d’être terminé. Je cherche toujours la solution idéale, le moyen de rendre cette boisson indispensable agréable à mon palais. Peut-être que l’eau gazeuse, avec ses bulles pétillantes, réussira là où l’eau plate a échoué ? Peut-être qu’une eau de source particulière, riche en minéraux, me révèlera enfin ses charmes insoupçonnés ? L’enquête continue. Pour l’instant, je poursuis mon chemin, armé de thé, de jus de fruits et de… beaucoup de résignation face à ma tasse quotidienne d’eau, mon ennemi intime et pourtant si essentiel.