Est-il sécuritaire de prendre l’avion avec une maladie oculaire thyroïdienne ?

Voyager en avion avec une maladie oculaire thyroïdienne : faut-il s’inquiéter ?

La maladie oculaire thyroïdienne (MOT), également connue sous le nom de maladie de Basedow-Graves ophtalmologique, est une affection auto-immune affectant les yeux. Pour ceux qui en souffrent, se poser la question de la sécurité d’un voyage en avion est légitime. Contrairement à une idée reçue, prendre l’avion avec une MOT n’est généralement pas dangereux, mais requiert une certaine préparation et une prise de conscience des facteurs potentiels d’inconfort.

L’inquiétude principale réside souvent dans les effets de l’environnement en cabine sur les yeux déjà fragilisés par la MOT. L’air sec et climatisé des avions est un facteur aggravant connu pour la sécheresse oculaire, un symptôme courant de la MOT. La variation de pression atmosphérique au décollage et à l’atterrissage peut également temporairement exacerber certains symptômes, tels que la sensation de pression oculaire ou une légère douleur. Ces effets sont cependant généralement transitoires et disparaissent une fois que l’on revient à une pression atmosphérique normale au sol.

Il est crucial de souligner que le voyage en avion ne risque pas d’aggraver la maladie elle-même. La MOT est une affection chronique dont l’évolution dépend de facteurs internes et non des variations de pression ou d’humidité. En revanche, le confort du voyage peut être affecté.

Pour minimiser les désagréments potentiels, quelques précautions s’avèrent utiles :

• Hydratation: Boire beaucoup d’eau avant, pendant et après le vol est essentiel pour lutter contre la sécheresse oculaire et maintenir une bonne hydratation générale.
• Lubrification oculaire: Utiliser des larmes artificielles avant, pendant et après le vol peut grandement soulager la sécheresse oculaire. Il est conseillé de consulter son ophtalmologiste pour choisir le collyre le plus adapté à sa situation.
• Protection oculaire: Porter des lunettes de soleil pour se protéger du soleil et du vent lors des déplacements vers et depuis l’aéroport peut être bénéfique.
• Communication avec le personnel de bord: N’hésitez pas à informer le personnel de bord de votre condition. Ils pourront vous aider en cas de besoin et vous fournir des conseils.
• Adaptation de son voyage: Pour les longs trajets, prévoir des pauses régulières pour se dégourdir les jambes et effectuer des exercices oculaires simples peut contribuer à améliorer le confort.

En conclusion, bien que le voyage en avion puisse temporairement aggraver certains symptômes de la MOT, il ne représente pas un danger significatif pour la santé oculaire. Une préparation adéquate et quelques précautions permettent de voyager sereinement et confortablement, même en souffrant de cette affection. Cependant, il est toujours recommandé de consulter son médecin ou son ophtalmologiste avant tout voyage, surtout en cas de MOT sévère, pour obtenir des conseils personnalisés et adaptés à sa situation spécifique.