Est-ce qu'un infarctus peut passer inaperçu ?

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Un infarctus, même sil évoque souvent une douleur intense, peut effectivement passer inaperçu chez certains individus. Son diagnostic se fait alors ultérieurement, souvent à loccasion dun examen cardiaque comme un électrocardiogramme ou une échographie.
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L’infarctus silencieux : un danger méconnu

L’infarctus du myocarde, communément appelé crise cardiaque, est souvent associé à une douleur thoracique intense, irradiant parfois vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos. Cette image, largement diffusée et ancrée dans l’imaginaire collectif, occulte une réalité préoccupante : l’infarctus peut survenir sans symptômes flagrants, passant ainsi totalement inaperçu. On parle alors d’infarctus silencieux ou asymptomatique.

Ce phénomène, loin d’être anecdotique, représente une part significative des infarctus. L’absence de douleur ne signifie pas absence de danger. En effet, même silencieux, l’infarctus endommage le muscle cardiaque, augmentant le risque de complications futures comme l’insuffisance cardiaque ou des troubles du rythme.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’absence de symptômes lors d’un infarctus. Le diabète, par exemple, est connu pour altérer la sensibilité nerveuse et masquer la douleur. L’âge avancé peut également jouer un rôle, tout comme certains troubles neurologiques. Parfois, la douleur est simplement perçue différemment, interprétée comme une simple indigestion, un stress passager ou une fatigue inhabituelle.

Le diagnostic d’un infarctus silencieux est donc plus complexe. Il est souvent réalisé fortuitement, lors d’un examen cardiaque de routine, comme un électrocardiogramme (ECG) qui peut révéler des anomalies électriques, ou une échographie cardiaque qui peut mettre en évidence des zones du muscle cardiaque endommagées. Parfois, c’est l’apparition de complications, comme une insuffisance cardiaque, qui alerte le médecin et conduit au diagnostic.

La prévention reste la meilleure arme contre l’infarctus, qu’il soit silencieux ou non. Adopter un mode de vie sain, incluant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l’arrêt du tabac, est primordial. Le contrôle régulier des facteurs de risque cardiovasculaires, tels que l’hypertension artérielle, le diabète et le cholestérol, est également essentiel. En cas de doute ou de facteurs de risque importants, n’hésitez pas à consulter un médecin qui pourra évaluer votre situation et proposer des examens complémentaires si nécessaire. L’infarctus silencieux, bien que discret, est un ennemi qu’il ne faut pas sous-estimer. Une vigilance accrue et une prise en charge médicale adaptée permettent de limiter ses conséquences et d’améliorer le pronostic.