Comment varie la glycémie dans la journée ?

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Chez une personne non diabétique, le taux de sucre dans le sang (glycémie) fluctue naturellement. Généralement autour de 1 g/L, elle peut descendre à 0,8 g/L à jeun ou après lexercice. La glycémie sélève après un repas, puis redescend graduellement grâce à laction de linsuline.

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Le ballet de la glycémie : une danse entre repas et repos

La glycémie, c’est-à-dire la concentration de glucose dans le sang, n’est pas une constante immuable. Chez une personne en bonne santé, elle effectue une véritable chorégraphie tout au long de la journée, suivant un rythme dicté par l’alimentation, l’activité physique et le métabolisme propre de l’organisme. Contrairement à une idée répandue, maintenir une glycémie parfaitement stable est impossible et même indésirable ; une certaine variation est le signe d’un fonctionnement normal.

Le matin, à jeun : la basse saison. Après une nuit de jeûne, la glycémie atteint son niveau le plus bas, généralement compris entre 0,7 g/L et 1 g/L. Ce taux peut être légèrement inférieur chez les individus particulièrement actifs physiquement ou suivant un régime hypocalorique contrôlé. Cette phase de faible glycémie stimule la libération de glucagon, une hormone qui favorise la libération de glucose stocké dans le foie, évitant ainsi une hypoglycémie.

Le pic post-prandial : l’ascension. Le repas constitue un véritable tournant. L’ingestion de glucides, notamment de sucres rapides, provoque une hausse rapide de la glycémie. L’amplitude de cette hausse dépend de la quantité et de la nature des glucides consommés. Un repas riche en sucres raffinés engendrera une ascension plus marquée et plus brutale qu’un repas riche en fibres et en protéines, qui favorisent une libération plus lente du glucose dans le sang. Ce pic est généralement atteint entre une et deux heures après le repas.

La descente progressive : le retour à la normale. C’est ici que l’insuline entre en scène. Cette hormone, sécrétée par le pancréas, joue un rôle crucial en facilitant l’entrée du glucose dans les cellules musculaires et les cellules graisseuses, contribuant ainsi à faire baisser la glycémie. Ce processus est graduel et permet un retour à des valeurs proches de celles observées à jeun, généralement dans les trois à quatre heures suivant le repas. La vitesse de cette descente est également influencée par la composition du repas et l’activité physique.

L’activité physique : un facteur modulateur. L’exercice physique influence la glycémie de manière complexe. Une activité physique modérée peut contribuer à réguler la glycémie en augmentant la sensibilité à l’insuline. Cependant, une activité intense et prolongée, pratiquée sans apport suffisant de glucides, peut au contraire entraîner une baisse importante de la glycémie.

En conclusion, la glycémie est un paramètre dynamique qui varie naturellement tout au long de la journée. Comprendre ces variations physiologiques permet de mieux appréhender l’importance d’une alimentation équilibrée, d’une activité physique régulière et de la gestion du poids pour maintenir une santé optimale. Toute variation excessive ou persistante hors de ces valeurs normales doit cependant faire l’objet d’une consultation médicale pour un diagnostic précis.

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