Comment enlever du fer dans le sang ?

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Lexcès de fer dans le sang nest pas éliminé naturellement. Des traitements médicaux, comme des saignées régulières (par exemple, une par semaine en cas dhémochromatose génétique), sont nécessaires pour réguler les niveaux de fer.

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L’excès de fer dans le sang : un défi médical nécessitant une approche thérapeutique

L’excès de fer dans le sang, ou surcharge en fer, n’est pas une situation qui se résout spontanément. Contrairement à d’autres éléments nutritifs, notre corps ne possède pas de mécanisme efficace pour éliminer le fer en surplus. Ce métal, essentiel à la vie en quantité modérée, devient toxique lorsqu’il s’accumule dans les organes vitaux, provoquant des dommages irréversibles à long terme. L’élimination de ce fer excédentaire nécessite donc une intervention médicale rigoureuse et personnalisée.

Plusieurs pathologies peuvent entraîner une surcharge en fer, la plus connue étant l’hémochromatose génétique. Dans cette maladie héréditaire, l’absorption intestinale du fer est excessive, conduisant à une accumulation progressive dans le foie, le pancréas, le cœur et les articulations. D’autres causes, moins fréquentes, incluent des transfusions sanguines répétées (chez les patients atteints de thalassémies ou d’anémies falciformes par exemple), certaines maladies du foie ou encore une consommation excessive de fer par voie orale (malheureusement rare compte tenu des mécanismes de régulation corporelle).

La méthode la plus courante et souvent la plus efficace pour éliminer l’excès de fer est la saignée thérapeutique. Cette procédure, consistant à prélever régulièrement du sang, permet de réduire la quantité de fer circulant dans le corps. La fréquence des saignées varie considérablement en fonction de la gravité de la surcharge, du patient et de la pathologie sous-jacente. Dans le cas de l’hémochromatose génétique, par exemple, des saignées hebdomadaires peuvent être nécessaires pendant une période prolongée afin d’atteindre et de maintenir un niveau de fer stable et sûr. La durée du traitement est elle aussi déterminée par l’état de santé du patient et l’évolution de ses paramètres sanguins.

Au-delà des saignées, d’autres traitements existent et peuvent être envisagés en complément ou en alternative, selon les cas :

  • Chélateurs du fer: Ces médicaments, administrés par voie orale ou intraveineuse, se lient au fer et favorisent son élimination par les urines ou les selles. Ils peuvent être utilisés en complément des saignées ou dans des situations où celles-ci sont contre-indiquées. Leur utilisation est strictement encadrée par un médecin spécialiste.
  • Régime alimentaire adapté: Bien que ne permettant pas à lui seul de résoudre le problème de la surcharge en fer, un régime alimentaire pauvre en fer peut contribuer à limiter l’absorption de ce métal et ainsi compléter l’efficacité des autres traitements. Il est impératif de consulter un diététicien pour élaborer un régime adapté à la situation spécifique du patient.

Il est crucial de souligner que l’auto-médication est totalement à proscrire dans le cas d’une surcharge en fer. Le diagnostic et la prise en charge doivent être effectués par un médecin spécialiste (hématologue, gastro-entérologue) qui adaptera le traitement en fonction de la pathologie sous-jacente, de la sévérité de la surcharge et de l’état général du patient. Seul un suivi régulier permet de garantir l’efficacité du traitement et de prévenir les complications liées à l’accumulation de fer dans l’organisme. La surveillance régulière des taux de ferritine (marqueur de la quantité de fer stockée dans l’organisme) est donc essentielle.