Comment calculer une moyenne systolique ?

Décrypter sa tension : comprendre et calculer la pression artérielle moyenne (PAM)

La pression artérielle, indicateur clé de notre santé cardiovasculaire, est souvent résumée à deux chiffres : la pression systolique (PAS) et la pression diastolique (PAD). Mais un troisième indicateur, moins connu du grand public, joue un rôle crucial : la pression artérielle moyenne (PAM). Elle représente la pression moyenne exercée sur les parois des artères durant un cycle cardiaque complet et reflète plus précisément la perfusion des organes. Si la connaître est important, savoir la calculer l’est tout autant.

Cet article se concentre sur la méthode simplifiée de calcul de la PAM, accessible à tous, et explique son utilité. Il ne remplace en aucun cas l’avis d’un professionnel de santé.

La formule simplifiée : un outil pratique

La formule simplifiée pour calculer la PAM est la suivante :

PAM = (PAS + 2 x PAD) / 3

Décomposons-la :

• PAS : Pression artérielle Systolique, correspondant à la pression maximale exercée sur les artères lors de la contraction du cœur.
• PAD : Pression artérielle Diastolique, représentant la pression minimale exercée sur les artères lorsque le cœur se relâche entre deux battements.

La multiplication de la PAD par 2 dans la formule souligne l’importance de la phase diastolique, plus longue que la phase systolique dans le cycle cardiaque.

Exemple concret :

Prenons l’exemple d’une pression artérielle de 120/80 mmHg (millimètres de mercure).

• PAS = 120 mmHg
• PAD = 80 mmHg

En appliquant la formule : PAM = (120 + 2 x 80) / 3 = (120 + 160) / 3 = 280 / 3 ≈ 93,3 mmHg

La PAM est donc d’environ 93,3 mmHg.

Pourquoi calculer la PAM ?

La PAM offre une vision plus globale de la perfusion des organes. Une PAM trop basse peut indiquer une perfusion insuffisante, pouvant entraîner des complications pour les organes vitaux. À l’inverse, une PAM trop élevée peut surcharger le système cardiovasculaire. Son suivi est particulièrement important dans certaines situations, notamment :

• Pendant une intervention chirurgicale : Le maintien d’une PAM adéquate est crucial pour assurer une bonne perfusion des organes.
• En soins intensifs : La PAM est un paramètre vital surveillé en continu.
• Lors du suivi de certaines pathologies : L’hypertension artérielle, par exemple, nécessite un suivi régulier de la PAM.

Limitations de la formule simplifiée :

Bien que pratique et largement utilisée, la formule simplifiée offre une estimation de la PAM. Dans certaines situations, des formules plus complexes, tenant compte de la fréquence cardiaque, peuvent être nécessaires pour une évaluation plus précise.

Conclusion :

Calculer sa PAM à l’aide de la formule simplifiée permet une meilleure compréhension de sa pression artérielle. Cependant, ce calcul ne se substitue pas à un avis médical. En cas de doute ou de résultats inhabituels, il est essentiel de consulter un professionnel de santé. Lui seul pourra interpréter les valeurs et proposer une prise en charge adaptée si nécessaire.