Quand peut-on commencer à apprendre non à un bébé ?

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Daprès KidsHealth, un site soutenu par la Fondation Nemours, les bébés commencent à comprendre linterdiction non entre 8 et 12 mois. À cet âge, lenfant est susceptible dinterrompre son activité et de chercher le regard de ladulte lorsquil entend ce mot. Cest un signe de compréhension naissante.

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Le “Non” : une porte vers la compréhension chez le bébé

Le “non”, un mot simple, pourtant porteur d’une complexité insoupçonnée lorsqu’il s’adresse à un bébé. Plus qu’une simple interdiction, il représente une étape cruciale dans le développement cognitif de l’enfant, marquant son entrée dans le monde des règles et des limites. Mais à quel âge un bébé est-il réellement capable de comprendre la signification de ce mot ? Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas d’une compréhension immédiate et instinctive.

Si des sites comme KidsHealth, soutenus par des institutions de renom telles que la Fondation Nemours, indiquent une fenêtre de compréhension entre 8 et 12 mois, il est important de nuancer cette affirmation. Ce n’est pas que le bébé “comprend” le sens abstrait du “non” à ce stade, mais plutôt qu’il commence à associer ce mot à une interruption d’une action et à une modification de son environnement immédiat.

Autrement dit, à cet âge, le “non” n’est pas encore interprété comme une restriction de sa volonté, mais plutôt comme un signal prédictif. L’enfant apprend à associer le son “non” à une modification de la situation : il arrête son action, regarde son parent pour chercher une indication, une confirmation, une explication implicite à travers le langage corporel et le ton de la voix. La recherche du regard de l’adulte, souvent citée comme signe de compréhension, est en réalité une manifestation de la sociabilité et d’une tentative de décryptage de la réaction parentale.

L’apprentissage du “non” est donc un processus graduel et complexe qui s’étend bien au-delà de la simple reconnaissance du mot. Il requiert une interaction constante et répétitive entre l’enfant et son entourage. Le contexte est primordial : le ton utilisé, l’expression du visage, les gestes accompagnant le “non” participent à son interprétation. Un “non” dit avec douceur et accompagné d’une proposition alternative sera plus efficacement compris qu’un “non” brutal et sans explication.

En conclusion, bien que les sources fiables indiquent une première association du “non” à une interruption d’action vers 8-12 mois, il est crucial de comprendre que la véritable compréhension de la notion d’interdiction et de limite se développe progressivement sur plusieurs années. Le “non” est un premier pas, une brique fondamentale dans la construction de la compréhension du monde et des règles sociales chez le bébé. Il ne s’agit pas d’une compréhension instantanée, mais d’un apprentissage constant et interactif qui se nourrit de la relation entre l’enfant et ses parents.