Qui crée le maquillage ?

9 voir

Des archéologues ont mis au jour un kit de maquillage datant de 100 000 ans dans une grotte sud-africaine au début des années 2000. Les hominidés préhistoriques confectionnaient alors une sorte de pâte colorée, rouge ou jaune, en broyant dans des coquillages des os, de locre, du charbon de bois et en y ajoutant de leau.

Commentez 0 J'aime

L’aube du maquillage : une histoire plus ancienne qu’on ne le pense

L’image d’une palette de fards à paupières ou d’un rouge à lèvres évoque souvent la modernité, l’industrie cosmétique et les tendances actuelles. Pourtant, l’art du maquillage est bien plus ancien qu’il n’y paraît, ancré dans les profondeurs de notre histoire, bien avant l’apparition des premiers compacts et des gloss scintillants. Des découvertes archéologiques fascinantes repoussent sans cesse les limites de nos connaissances, nous révélant que le désir de se parer de pigments remonte à des temps immémoriaux.

Au début des années 2000, une découverte en Afrique du Sud a bouleversé notre compréhension des origines du maquillage. Dans une grotte, des archéologues ont mis au jour un véritable kit de maquillage préhistorique, datant de 100 000 ans. Imaginez la scène : nos ancêtres hominidés, dans un geste étonnamment familier, écrasant méticuleusement des ingrédients naturels dans des coquillages, créant ainsi des pigments colorés. Point de laboratoires sophistiqués ni d’ingrédients synthétiques, leur palette se composait d’ocre, offrant des nuances vibrantes de rouge et de jaune, de charbon de bois pour des tons plus sombres et d’os, probablement utilisés comme base ou pour modifier la texture. Quelques gouttes d’eau venaient lier le tout, transformant ces matières premières en une pâte onctueuse, prête à être appliquée.

Cette découverte nous invite à repenser la fonction du maquillage à cette époque. Était-ce une forme d’expression artistique primitive ? Un moyen d’identification au sein d’un groupe ? Une protection contre les éléments ? Ou peut-être une combinaison de ces différentes hypothèses ? L’absence de documents écrits nous laisse face à des interrogations fascinantes, ouvrant la voie à de multiples interprétations. Ce qui est certain, c’est que ce kit de maquillage préhistorique témoigne d’une préoccupation esthétique et symbolique chez nos ancêtres, bien plus tôt que ce que l’on imaginait auparavant. Il révèle une facette méconnue de leur comportement et nous rappelle que le désir de se parer, de se modifier l’apparence, est une constante dans l’histoire de l’humanité, traversant les époques et les cultures. Le maquillage, loin d’être une invention moderne, puise ses racines dans un passé lointain et mystérieux, témoignant d’une créativité et d’une ingéniosité qui continuent de nous fasciner.