Pourquoi laver le linge à 60 ?

60°C : Une température de lavage en voie de disparition, mais toujours pertinente ?

L’idée de laver le linge à 60°C est ancrée dans l’imaginaire collectif comme la garantie d’une propreté impeccable, synonyme d’hygiène parfaite, particulièrement pour le linge de maison et celui de nos tout-petits. Mais cette pratique, autrefois incontournable, est-elle encore d’actualité à l’ère des machines à laver modernes et des lessives toujours plus performantes ?

Effectivement, la température de 60°C a longtemps été considérée comme optimale pour éliminer efficacement les bactéries, virus et acariens nichés au cœur des fibres textiles. Pour le linge de bébé, sujet aux régurgitations, aux selles et autres joyeusetés, ainsi que pour les draps et les serviettes, en contact direct avec notre peau, cette température offrait une tranquillité d’esprit aux parents et aux ménages soucieux d’hygiène.

Cependant, l’évolution des technologies et des comportements a remis en question cette norme. Les lessives actuelles, plus concentrées et formulées avec des agents actifs performants à basse température, permettent d’obtenir des résultats satisfaisants dès 40°C. De plus, les machines à laver modernes, plus économes en énergie et en eau, proposent des cycles optimisés à des températures plus basses, intégrant parfois des phases de prélavage ou des mouvements de tambour spécifiques pour compenser la réduction de chaleur.

On constate d’ailleurs que les programmes à 60°C se font de plus en plus rares sur les nouveaux appareils, signe d’une adaptation aux enjeux écologiques actuels. Laver à plus basse température permet de réduire considérablement sa consommation d’énergie, un argument de poids face à la crise énergétique et au réchauffement climatique.

Alors, faut-il définitivement abandonner le lavage à 60°C ? Pas forcément. Si, dans la plupart des cas, 40°C suffisent amplement pour un linge propre et sain, certains contextes peuvent justifier un lavage à plus haute température. En cas de maladie contagieuse au sein du foyer, par exemple, ou pour le linge très souillé, un cycle à 60°C peut s’avérer une mesure d’hygiène supplémentaire. Il est important de consulter les étiquettes d’entretien des textiles, qui précisent la température maximale de lavage.

En conclusion, si le lavage à 60°C n’est plus systématiquement nécessaire grâce aux avancées technologiques, il conserve une pertinence dans des situations spécifiques. L’enjeu est désormais de trouver le juste équilibre entre hygiène, respect de l’environnement et préservation de nos textiles. Adopter une approche raisonnée, en privilégiant les basses températures et en réservant le 60°C aux cas qui le nécessitent réellement, apparaît comme la solution la plus judicieuse.