Est-ce grave de trop se laver les mains ?

Est-ce que c’est grave, de trop se laver les mains ? Oh là là, cette question… elle me hante, un peu, depuis… depuis que j’ai eu cette horrible dermite. Vous savez, cette peau qui gratte, qui brûle, comme si des milliers de fourmis minuscules vous faisaient une petite fête un peu trop ardente sur les mains ? Affreux. Et tout ça, à cause de moi, de ma manie…

On m’a toujours dit : “hygiène, hygiène, c’est la clé !”. Alors j’ai pris ça au pied de la lettre, un peu trop peut-être. Après chaque poignée de main, après avoir touché un bouton d’ascenseur (peur des microbes, vous comprenez ?), après chaque passage aux toilettes… le rituel était lancé : eau chaude, savon, frottement énergique, jusqu’à ce que mes mains soient aussi propres qu’un billot de boucher fraîchement nettoyé. J’exagère un peu, mais vous voyez l’idée.

Résultat ? Catastrophe. Ma peau est devenue une vraie carte géographique de la désolation : rouge, craquelée, douloureuse… J’avais l’impression d’avoir une peau de crocodile, mais en moins cool. Le dermatologue, un homme adorable mais un peu sec, m’a expliqué, chiffres à l’appui, (il m’a dit qu’environ 80% des dermites sont liées à un lavage excessif, un truc comme ça, je me souviens plus exactement des pourcentages mais le message était clair!), que j’avais détruit ma barrière cutanée, éliminé toutes les bonnes bactéries qui me protégeaient. Pauvre de moi ! J’avais littéralement fait la guerre à mes propres alliés.

Maintenant, j’essaye de me raisonner. Je me lave les mains, bien sûr, mais avec plus de douceur, moins souvent. J’utilise une crème hydratante, une vraie, pas juste un peu de ce qu’il me reste dans le tube. Et… et parfois, j’avoue, j’hésite encore avant de me désinfecter après avoir touché une rampe d’escalier. C’est bête, hein ? Mais je progresse, petit à petit. On verra bien si je réussis à retrouver mes douces mains d’avant. Sinon, je me rachèterai une bonne crème, ça c’est sûr !