Comment respirer en montée ?

Respirer en montée… Pfiou ! On en parle de la galère ? Sérieusement, qui n’a jamais senti ses poumons brûler, le cœur cogner comme un fou furieux dans sa poitrine ? (Moi, la première fois que j’ai grimpé le Mont Blanc, j’ai cru mourir ! Bon, j’exagère peut-être un peu… Mais quand même !)

Ce truc de 2-3 pas inspire/3-4 pas expire… Mouais. J’ai toujours trouvé ça… Comment dire… Trop scolaire ! Trop rigide ! On dirait un manuel militaire, pas un guide pour profiter de la nature. Franchement, vous imaginez, compter ses pas en pleine ascension, le nez dans le chrono… Où est le plaisir là-dedans ?

Non, pour moi, le secret, c’est l’écoute. Écouter son corps, ses propres limites. Trouver SA respiration. Celle qui nous apaise, qui nous porte. Parfois, c’est profond et lent. Parfois, c’est plus court, plus saccadé. Ça dépend de la pente, du terrain, de la fatigue… Un jour, dans les Pyrénées, j’étais avec un ami qui courait des ultra-trails, il m’a dit un truc du genre « respire avec ton ventre, pas avec ta poitrine ». J’ai essayé, et… Magie ! J’ai senti une vraie différence ! Comme si l’air circulait mieux, plus profondément.

Et puis, surtout, ne pas paniquer. Facile à dire, hein ? Mais si on s’affole, on bloque tout. Le souffle devient court, irrégulier. On s’épuise pour rien. Alors, on inspire, on expire, on se concentre sur le rythme, on essaie de le calmer… Et petit à petit, la montée devient… Presque agréable. On apprécie le paysage, le silence, l’effort… Et on arrive au sommet, fiers et… Soufflants, certes, mais heureux ! Alors, respirez, et grimpez !