Comment ne pas répondre à une question personnelle ?

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Évitez les questions indiscrètes en interview : ignorez-les, remettez-les en question, demandez des précisions, contestez-les, ou répondez partiellement et évitez toute réponse directe. Une réponse diplomatique et concise est préférable à une réponse complète.
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L’art de la déviation subtile : Comment esquiver les questions personnelles gênantes

Les questions personnelles, aussi bien en entretien d’embauche qu’en conversation informelle, peuvent mettre mal à l’aise. Savoir les gérer avec diplomatie et assurance est une compétence essentielle. Refuser de répondre brutalement est rarement la meilleure option ; l’art consiste à les contourner avec finesse, sans paraître agressif ou évasif. Voici quelques stratégies pour naviguer avec élégance ces eaux troubles :

1. L’ignorance polie : le silence qui parle. Face à une question franchement déplacée, un léger silence, suivi d’un changement de sujet naturel, peut être extrêmement efficace. L’interlocuteur comprendra souvent l’inconfort suscité par sa question et passera à autre chose. Par exemple, face à un “Vous êtes marié(e) ?”, un simple “Parlons plutôt de mon expérience en gestion de projet…” peut suffire.

2. La remise en question stratégique : renverser la vapeur. Transformer la question en une réflexion plus générale peut désamorcer la situation. Au lieu de répondre directement à “Avez-vous des enfants ?”, vous pourriez dire : “La conciliation vie professionnelle et vie personnelle est un défi pour beaucoup de professionnels aujourd’hui, n’est-ce pas ?” L’accent est mis sur le sujet, non sur votre situation personnelle.

3. La demande de précision : éclaircir le flou. Une question mal posée mérite une clarification. Si l’on vous demande “Qu’est-ce qui vous motive ?”, répondez par : “Pouvez-vous préciser ce que vous entendez par ‘motivation’ dans ce contexte ?” Cette technique permet de gagner du temps et de rediriger la conversation vers un terrain plus confortable.

4. La contestation subtile : remettre en perspective. Certaines questions cachent des présupposés implicites. Face à un “Pourquoi avez-vous quitté votre précédent poste ?”, vous pouvez répondre : “Mon départ était dû à une divergence de vision stratégique, et non à un problème personnel.” Cette réponse partielle met l’accent sur les aspects professionnels sans donner de détails inutiles.

5. La réponse partielle et suggestive : un aperçu sans la totalité. Au lieu d’une réponse exhaustive, privilégiez une réponse concise et suggestive. A la question “Quel est votre plus grand défaut ?”, vous pourriez répondre : “Je suis parfois trop perfectionniste, ce qui peut parfois impacter mes délais.” Cette réponse admet une faiblesse, mais sans se livrer à une confession excessive.

En conclusion, maîtriser l’art de répondre indirectement aux questions personnelles est une compétence précieuse. Il s’agit moins de mentir que de gérer intelligemment l’information, en privilégiant la diplomatie et le respect de sa vie privée. En utilisant ces techniques, vous pourrez naviguer les conversations délicates avec assurance et préserver votre intimité. La clé réside dans la finesse et la maîtrise de soi : un sourire, une intonation appropriée peuvent faire toute la différence.