Quelle est la nature du verbe dire ?

Dire… Quelle drôle de chose, ce verbe ! On le dit, on le pense, on le vit, sans vraiment y penser, hein ? C’est comme respirer, presque. On l’utilise à tout bout de champ, pour dire bonjour, pour raconter une blague foireuse comme celle que m’a racontée mon oncle Robert l’autre jour (sur un chien et un parapluie… je vous jure !), pour déclarer sa flamme… ou pour blesser. Dire, c’est tellement puissant.

Un verbe d’action, dit-on ? Ah bon ? Parce que moi, quand je dis « je t’aime », je ne vois pas vraiment d’action physique, si ce n’est peut-être un léger tremblement dans la voix, un peu comme la fois où j’ai présenté mon mémoire de fin d’études… Mais l’impact, lui, il est bien réel, non ? Un tsunami émotionnel, parfois.

C’est vrai qu’on le conjugue avec « avoir », comme si on possédait les mots, comme si on les maîtrisait. Mais est-ce vraiment le cas ? Je me souviens de cette fois où j’ai voulu exprimer ma colère à mon patron… les mots m’ont fui, remplacés par un bredouillement embarrassant. On croit savoir, mais parfois… la langue nous trahit.

Et puis il y a ce « se dire »… Là, on rentre dans l’intimité, le secret. Se raconter des histoires, se mentir (on le fait tous, avouons-le !), se consoler… C’est comme un petit théâtre personnel, un dialogue silencieux avec soi-même. Je me surprends souvent à me dire des choses, des réflexions toutes bêtes, parfois même des insultes… étrange, non ?

Dire, c’est construire, oui, une communication… parfois fragile comme un château de cartes. Un souffle, une mauvaise interprétation, et tout s’effondre. D’autres fois, c’est un roc, une vérité lancée avec conviction, qui change tout. J’ai vu ça chez ma grand-mère, elle, avec ses quelques mots, elle pouvait te faire comprendre plus qu’un discours de trois heures. L’impact des mots, c’est incroyable, vraiment. Plus de 7 milliards de personnes sur Terre… et pourtant, chaque “dire” est unique. On dirait presque que chaque phrase a son propre destin, non ?