Que dire si on ne connaît pas la réponse à une défense ?

L’art de répondre avec intelligence à une question sans réponse

Face à une question piège, une interrogation complexe ou simplement une information qui vous échappe, avouer son ignorance par un simple “je ne sais pas” peut paraître décevant, voire révélateur d’un manque de compétence. Cependant, il existe des manières bien plus efficaces et professionnelles de gérer cette situation, démontrant ainsi votre capacité d’analyse et votre engagement à trouver la solution. L’objectif n’est pas de bluffer, mais de transformer l’inconnu en une opportunité de montrer votre rigueur intellectuelle.

Oubliez donc le “je ne sais pas” brut de décoffrage. Privilégiez une approche structurée, qui vous permettra de naviguer avec aisance hors de votre zone de confort. Voici quelques pistes pour répondre avec intelligence à une question dont vous ignorez la réponse :

1. Formuler une hypothèse prudente : Au lieu d’une réponse définitive, proposez une hypothèse basée sur vos connaissances et votre expérience. Par exemple, “Je ne suis pas certain, mais je pencherais pour… compte tenu de X et Y.” X et Y représentant des éléments de contexte, des observations ou des raisonnements qui vous ont conduits à cette hypothèse, même partielle. L’important est de justifier votre raisonnement, même s’il est imparfait.

2. Mettre en lumière les limites de votre connaissance : Admettre franchement que vous ne disposez pas de toutes les informations nécessaires démontre de l’honnêteté intellectuelle. Vous pouvez par exemple ajouter : “Cependant, je n’ai pas toutes les données pour confirmer cette hypothèse.” Ceci évite de donner une réponse erronée et renforce votre crédibilité.

3. Proposer une démarche proactive : Démontrer votre proactivité est essentiel. Indiquez comment vous comptez combler cette lacune de connaissance. “Vérifier auprès de… serait judicieux pour confirmer.” Spécifiez la personne, le document, ou la ressource à consulter. Cette approche montre que vous êtes engagé à trouver la réponse et que vous savez où chercher l’information manquante. Cela est particulièrement appréciable dans un contexte professionnel.

4. Définir un échéancier : Si le temps le permet, proposez un délai pour obtenir la réponse. “Je peux vous apporter une réponse précise d’ici [délai raisonnable] après avoir consulté [source].” Ceci montre votre organisation et votre engagement à fournir une réponse complète et juste.

Exemple concret :

Imaginons la question : “Quelle est la législation concernant l’utilisation des drones dans les espaces naturels protégés ?”

Au lieu de “Je ne sais pas”, vous pourriez répondre : “Je ne suis pas certain, mais je pencherais pour une réglementation assez stricte compte tenu de la fragilité des écosystèmes et du potentiel de nuisance des drones. Cependant, je n’ai pas toutes les données pour confirmer cette hypothèse. Vérifier auprès de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) serait judicieux pour obtenir une réponse précise. Je peux vous fournir une réponse complète d’ici demain après-midi.”

En conclusion, répondre intelligemment à une question dont on ignore la réponse est une compétence qui se travaille. En adoptant cette approche structurée, vous transformerez un moment potentiellement embarrassant en une occasion de démontrer votre capacité d’analyse, votre proactivité et votre engagement à trouver des solutions. L’honnêteté intellectuelle alliée à une démarche méthodique est toujours plus valorisante qu’une réponse approximative ou une tentative de dissimulation.