Comment dire au début ?

Comment dire au début ? Oh là là, c’est toujours la question qui me hante, non ? Ce truc difficile à formuler, comme si trouver les mots justes pour commencer était déjà une victoire en soi. On se sent comme un funambule sur un fil, prêt à tomber à tout moment dans le vide de l’incompréhension.

Au commencement… Mmmh, “au commencement” ça sonne un peu biblique, non ? Trop solennel, peut-être. Comme si j’allais annoncer la création du monde ou quelque chose d’aussi grandiose. Moi, ma vie, c’est plus des petites choses, des détails. Sauf que, justement, ces petits détails, comment les raconter sans les faire paraître insignifiants ?

“Dès l’origine” ? Trop académique, ça me fait penser à un manuel scolaire poussiéreux que j’ai failli endormir en cours d’histoire, en 4ème, je crois. Je me souviens de cette prof, Madame Dubois, avec ses lunettes sur le nez… Bref. “Aux prémices” ? Un peu pompeux aussi, non ?

“À l’aube” ? Ah, celui-là, je l’aime bien. Il évoque quelque chose de doux, de fragile, un peu magique même. Comme ce voyage en Bretagne, il y a deux ans. L’aube sur la plage, la brume qui se levait doucement sur l’océan… Des souvenirs qui restent gravés, comme un sceau. Peut-être que je devrais commencer par ça, finalement ?

“Initialement” ou “primitivement” ? Beurk ! Trop froid, trop impersonnel. J’ai l’impression qu’on parle d’un robot, pas d’un être humain avec ses émotions, ses doutes, ses hésitations… Non, il faut que je trouve autre chose, quelque chose de plus… moi. Quelque chose qui sonne juste, qui résonne en moi. Et puis, j’ai toujours eu du mal avec les introductions, c’est un peu comme essayer de crocheter une porte avec une fourchette à salade, ça marche rarement !