Où commence et où finit le tunnel du Saint-Gothard ?

Aux confins de la montagne : Délimiter le tunnel du Saint-Gothard

Le tunnel de base du Saint-Gothard, une prouesse d’ingénierie moderne, ne se résume pas à ses 57 kilomètres de long. Sa véritable étendue, tant physique que symbolique, dépasse largement les simples points d’entrée et de sortie à Erstfeld et Bodio. Comprendre où il commence et où il finit requiert une exploration au-delà des seules données chiffrées.

Géographiquement, le point de départ officiel se situe à Erstfeld, dans le canton d’Uri. Ici, les imposantes installations de la gare souterraine, avec ses voies d’accès et ses installations techniques, marquent le début tangible du voyage souterrain. Ce n’est pas simplement un trou dans la montagne, mais un complexe infrastructurel élaboré qui prépare le train à son immersion dans les profondeurs alpines. Les visiteurs peuvent y observer une partie de cette machinerie impressionnante, témoin de l’ampleur du projet.

À l’opposé, à Bodio, dans le canton du Tessin, le tunnel s’achève. Similairement à Erstfeld, Bodio est plus qu’un simple point de sortie. C’est un nœud ferroviaire souterrain complexe, où le train réémerge à la lumière du jour après son passage au cœur des Alpes. Les installations de maintenance et de gestion du trafic y sont aussi essentielles, faisant de Bodio un point d’aboutissement aussi important que le point de départ.

Mais définir les limites du tunnel du Saint-Gothard uniquement par ses points d’accès est réducteur. La réalité est plus nuancée. Le tunnel s’inscrit dans un système plus large, intégrant des tunnels d’accès, des galeries de service et des ouvrages annexes qui s’étendent au-delà d’Erstfeld et de Bodio. Ces éléments, souvent invisibles au grand public, sont pourtant partie intégrante du système et contribuent à son fonctionnement optimal. On pourrait ainsi parler d’une “zone d’influence” du tunnel, qui dépasse largement les 57 kilomètres de sa section principale.

Enfin, le Saint-Gothard dépasse la simple dimension physique. Il représente un symbole de la percée humaine, un lien entre deux régions, deux cultures et deux modes de vie. Son commencement et sa fin ne sont donc pas seulement des points géographiques, mais également des repères temporels et symboliques marquant le passage d’un monde à l’autre, d’un espace à un autre, d’une région à une autre. En ce sens, le tunnel du Saint-Gothard commence et finit bien au-delà d’Erstfeld et de Bodio.

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