Y a-t-il une limite dans l’espace ?

Existe-t-il une limite dans l’espace ?

La question de l’existence d’une limite claire entre l’atmosphère terrestre et l’espace a fait l’objet de débats pendant des décennies. Alors que l’atmosphère s’étend progressivement vers l’extérieur, sa densité diminue considérablement.

La raréfaction progressive de l’atmosphère

Au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la surface de la Terre, la densité de l’atmosphère diminue. Cela est dû à l’attraction gravitationnelle de la Terre, qui diminue avec la distance. À des altitudes plus élevées, les molécules d’air deviennent plus espacées et les collisions entre elles se font plus rares.

Une limite arbitraire

En l’absence d’une limite claire définie par les propriétés physiques de l’atmosphère, une frontière arbitraire a été établie à 100 km d’altitude. Cette altitude est connue sous le nom de “ligne de Kármán”. Elle a été proposée par le scientifique hongrois Theodore von Kármán en 1957 comme la limite au-delà de laquelle un engin spatial aurait besoin de voyager à une vitesse orbitale pour rester en orbite.

Pourquoi 100 km ?

La ligne de Kármán a été choisie parce qu’à cette altitude, la densité de l’air est si faible qu’un avion a besoin d’une vitesse de plus de 28 000 km/h pour générer suffisamment de portance pour voler. En dessous de cette altitude, l’atmosphère est suffisamment dense pour permettre le vol aérodynamique, tandis qu’au-dessus, la propulsion par fusée est nécessaire.

Une question de convention

Bien que la ligne de Kármán soit largement utilisée comme limite conventionnelle entre l’atmosphère et l’espace, il convient de noter que cette distinction est arbitraire. En réalité, l’atmosphère s’étend progressivement vers l’extérieur, sans limite clairement définie.

Conclusion

La question de l’existence d’une limite dans l’espace est complexe et n’a pas de réponse définitive. L’atmosphère terrestre se raréfie progressivement sans limite claire, et la ligne de Kármán est simplement une frontière arbitraire établie pour des raisons pratiques.