Qu'est-ce qui grandit en dernier ?

Au-delà de l’Adolescence : Ces Os Qui Se Font Attendre

On entend souvent dire que la croissance s’arrête à l’adolescence. Si cette affirmation est globalement vraie, la réalité est plus nuancée. Si la poussée de croissance spectaculaire associée à la puberté est un processus bien connu, certains éléments de notre squelette persistent à se développer bien au-delà de cette période. La question “Qu’est-ce qui grandit en dernier?” nous amène à explorer les particularités du développement osseux.

La croissance osseuse n’est pas un processus uniforme. Elle se déroule selon un calendrier précis et affecte différentes parties du corps à des moments différents. On sait que les organes vitaux et le tronc atteignent leur maturité plus tôt que les extrémités. Mais ce sont les os des membres, nos bras et nos jambes, qui s’avèrent les plus patients.

Plus précisément, la croissance des os longs des bras et des jambes se prolonge bien après le début de la puberté. Cette phase tardive est régulée par un ensemble complexe d’hormones, dont les hormones sexuelles. C’est pourquoi la croissance des os longs s’achève généralement :

• Chez les filles : Autour de 15-16 ans, souvent après l’apparition des premières règles (ménarche). L’augmentation des œstrogènes, bien que stimulant la croissance au début, finit par signaler la fermeture des plaques de croissance osseuse.

• Chez les garçons : Entre 16 et 20 ans. La production de testostérone stimule la croissance plus longtemps chez les garçons, expliquant une maturation osseuse plus tardive.

Il est important de noter que ces âges sont indicatifs et peuvent varier considérablement d’un individu à l’autre. La génétique, la nutrition, l’activité physique et l’état de santé général jouent également un rôle crucial dans le déroulement de la croissance.

En somme, si l’adolescence marque le pic de croissance, c’est bien la maturation des os des membres qui clôt le processus de développement. Cette asynchronie souligne la complexité du corps humain et la nécessité de comprendre les mécanismes qui régissent notre croissance. Comprendre ces nuances permet de mieux appréhender les variations individuelles et de déconstruire certaines idées reçues sur la fin de la croissance.