Quelle distance pour sortir de l'atmosphère ?

Quelle distance faut-il parcourir pour quitter l’atmosphère terrestre ?

L’atmosphère terrestre, enveloppant notre planète, n’a pas de limite nette et définie. Contrairement à une frontière physique, le passage de l’atmosphère à l’espace est progressif. Il n’y a pas de point précis où l’air se termine et le vide commence. Néanmoins, pour des raisons pratiques et scientifiques, une limite conventionnelle est généralement adoptée.

On considère généralement que l’espace commence à 100 kilomètres d’altitude. Ce seuil, souvent cité comme la ligne de Kármán, n’est pas une limite arbitraire. Il correspond à un changement notable des caractéristiques de l’atmosphère. Au-delà de 100 kilomètres, la température, la pression atmosphérique et la résistance de l’air divergent de manière significative de ce qu’elles sont à des altitudes inférieures. Ces paramètres physiques, fondamentaux pour le vol spatial, évoluent en fonction de l’altitude, définissant une transition entre les conditions terrestres et celles rencontrées dans l’espace.

En dessous de cette altitude, l’air est suffisamment dense pour exercer une pression et une résistance qui affectent grandement le vol des engins. Au-delà, la raréfaction de l’atmosphère rend ces effets négligeables, permettant aux véhicules spatiaux de se déplacer dans un milieu presque vide.

Il est important de noter que cette frontière de 100 kilomètres n’est pas immuable. Elle dépend du contexte et des critères utilisés. Par exemple, pour des phénomènes spécifiques comme la traînée atmosphérique, la limite pourrait être définie plus haut ou plus bas selon les paramètres étudiés.

En définitive, le passage à l’espace est un phénomène progressif et non une transition brusque. Si 100 kilomètres constituent un seuil pratique et communément admis pour marquer ce changement, il est essentiel de comprendre que l’atmosphère s’étend, de manière de plus en plus ténue, au-delà de cette altitude.