Quel est le cousin de l'écureuil ?

Le Tamia de Sibérie : Un cousin envahissant pour l’écureuil européen

L’écureuil roux, emblème des forêts européennes, voit son territoire menacé par un cousin venu de loin : le tamia de Sibérie ( Tamias sibiricus ). Ce petit rongeur asiatique, au charme indéniable avec ses rayures distinctives, est en pleine expansion sur le continent, posant un risque croissant pour la biodiversité locale. Bien que partageant un ancêtre commun lointain avec l’écureuil, le tamia de Sibérie présente des caractéristiques et un comportement qui le distinguent nettement, et qui expliquent son succès en tant qu’espèce invasive.

Contrairement à l’écureuil roux, majoritairement arboricole, le tamia de Sibérie est davantage terrestre. Il creuse des terriers complexes, pouvant atteindre jusqu’à un mètre de profondeur, où il stocke d’importantes quantités de graines et de noix. Cette habitude alimentaire, combinée à sa capacité d’adaptation à différents milieux (forêts, parcs, jardins), contribue à sa prolifération rapide. Il n’est pas rare d’observer des colonies denses de tamias dans les zones où il s’est établi.

Le problème de l’invasion du tamia de Sibérie ne réside pas uniquement dans sa compétition avec l’écureuil roux pour les ressources. Il est également porteur potentiel de la maladie de Lyme, une pathologie transmise par les tiques, représentant ainsi un risque sanitaire pour l’homme et les animaux domestiques. De plus, son appétit vorace pour les graines et les bulbes peut perturber la régénération naturelle des forêts et impacter les cultures agricoles.

L’introduction du tamia de Sibérie en Europe est principalement due au commerce d’animaux exotiques. Des individus échappés de captivité ont fondé des populations sauvages, qui se sont ensuite développées de manière exponentielle. Face à cette expansion rapide, il est crucial de sensibiliser le public aux risques liés à l’introduction d’espèces exotiques et de mettre en place des mesures de contrôle pour limiter la propagation du tamia de Sibérie. Des programmes de surveillance et de piégeage sont déjà en place dans certaines régions, mais la lutte contre cette espèce invasive nécessite une approche coordonnée à l’échelle européenne. L’avenir de l’écureuil roux, et plus largement l’équilibre des écosystèmes européens, dépend en partie de notre capacité à gérer efficacement cette nouvelle menace.