Comment s'appelle la carapace d'une crevette ?

La cuirasse de la crevette : bien plus qu’une simple carapace

La crevette, ce crustacé gracieux et souvent dégusté, possède une armure naturelle qui lui assure protection et mobilité : son exosquelette. On l’appelle communément “carapace”, mais ce terme, bien que répandu, est un peu réducteur. Car derrière ce mot simple se cache une structure complexe et fascinante, essentielle à la survie de l’animal.

Contrairement à une coquille de mollusque, qui est une structure sécrétée indépendamment du corps, l’exosquelette de la crevette est une partie intégrante de son anatomie. Il s’agit d’une cuticule rigide, une véritable cuirasse formée de chitine, une substance polymère très résistante. Cette chitine est renforcée par des protéines et, selon les espèces, par des dépôts de carbonate de calcium, conférant à l’exosquelette une dureté variable.

Cette “carapace”, donc, n’est pas une simple enveloppe. Elle est composée de plusieurs plaques articulées qui permettent à la crevette de se déplacer avec aisance, de plier son abdomen et de manipuler ses appendices. On peut observer une distinction nette entre le céphalothorax, la partie antérieure fusionnant la tête et le thorax, protégé par une carapace dorsale robuste, et l’abdomen, segmenté et recouvert de plaques plus fines. L’exosquelette, donc, n’est pas une structure monolithique, mais un ensemble d’éléments articulés et imbriqués avec précision.

La croissance de la crevette implique des mues régulières. L’exosquelette, étant rigide, ne peut pas grandir avec l’animal. La crevette doit donc périodiquement se débarrasser de son ancienne cuirasse, une étape vulnérable où elle est dépourvue de protection. Ce processus de mue permet à la crevette de grandir et de renouveler son exosquelette, régénérant une nouvelle structure plus grande et plus adaptée à sa nouvelle taille.

En conclusion, si le terme “carapace” reste couramment utilisé pour désigner la protection externe de la crevette, il est plus précis et informatif de parler d’exosquelette, une structure complexe, dynamique et essentielle à la survie et à la mobilité de ce petit crustacé. Ce n’est pas seulement une coquille, c’est une véritable armure vivante, un témoignage de l’ingéniosité de la nature.