Quelle variant covid perte goût et odorat ?

La perte de goût et d’odorat : un symptôme Covid-19 en déclin ?

La perte de goût et d’odorat (anosmie et agueusie) a été l’un des symptômes les plus marquants et inhabituels des premières vagues de Covid-19. Elle permettait souvent de suspecter l’infection, même en l’absence d’autres symptômes plus classiques comme la fièvre ou la toux. Cependant, avec l’apparition de nouveaux variants, ce signe distinctif semble s’estomper.

Effectivement, si les variants Alpha et Delta induisaient fréquemment une perte d’odorat et de goût, ce n’est plus systématiquement le cas avec les variants ultérieurs, notamment Omicron et ses sous-lignages. Des études ont démontré une baisse significative de la prévalence de ces symptômes chez les personnes infectées par Omicron. Ce changement de profil symptomatique a pu contribuer à la difficulté de détecter rapidement les infections liées à ce variant, plus transmissible, car les individus ne présentaient pas forcément les signes cliniques classiquement associés au Covid-19.

Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette différence. L’une d’elles suggère que les variants plus récents, en ciblant préférentiellement les voies respiratoires supérieures, impactent moins les cellules nerveuses olfactives responsables de la perception des odeurs et, par conséquent, du goût. Une autre piste évoque une réponse immunitaire différente face aux nouveaux variants, limitant l’inflammation au niveau du système olfactif.

Il est important de souligner que, même si la fréquence de la perte de goût et d’odorat a diminué, ce symptôme n’a pas totalement disparu. Certains individus infectés par les variants récents, y compris Omicron, continuent de le présenter. De plus, la sévérité et la durée de l’anosmie et de l’agueusie varient d’une personne à l’autre et peuvent persister plusieurs mois, voire plus, après l’infection, constituant un véritable handicap au quotidien. Ce phénomène, appelé “Covid long”, fait encore l’objet de nombreuses recherches.

En conclusion, la diminution de la prévalence de la perte de goût et d’odorat avec l’arrivée de nouveaux variants du SARS-CoV-2 illustre l’évolution constante du virus et l’importance d’une surveillance continue des symptômes. Si la fièvre et la toux restent des indicateurs importants, il est crucial de ne pas négliger d’autres signes cliniques, même moins fréquents, et de réaliser un test de dépistage en cas de doute. Consulter un professionnel de santé reste primordial pour une prise en charge adaptée et un suivi personnalisé.