Quelle maladie neurologique provoque des chutes ?
La maladie de Parkinson affecte léquilibre et entraîne une marche à petits pas, pouvant provoquer des chutes.
Les chutes, un symptôme trompeur de multiples maladies neurologiques
Les chutes, loin d’être un simple accident bénin chez les personnes âgées, peuvent être le signal d’alarme d’une maladie neurologique sous-jacente. Si la maladie de Parkinson est souvent citée comme une cause majeure, de nombreuses autres pathologies peuvent entraîner une instabilité et une augmentation du risque de chute. Comprendre les mécanismes à l’œuvre permet une meilleure prise en charge et une prévention plus efficace.
La mention de la maladie de Parkinson est justifiée. Son impact sur l’équilibre est bien documenté. La bradykinésie (ralentissement des mouvements), la rigidité musculaire et la posture instable, notamment le “festination” (marche à petits pas précipités), contribuent significativement au risque de chute. Cependant, se focaliser uniquement sur la maladie de Parkinson est réducteur.
D’autres maladies neurodégénératives peuvent provoquer des chutes, et ce, avec des mécanismes variés :
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L’ataxie: Un groupe de troubles affectant la coordination musculaire. L’ataxie cérébelleuse, par exemple, entraîne une démarche instable, une difficulté à maintenir l’équilibre et des tremblements, augmentant considérablement le risque de chutes. Les causes peuvent être multiples, allant à des problèmes génétiques à des lésions cérébelleuses.
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La sclérose en plaques (SEP): Une maladie auto-immune affectant le système nerveux central. La faiblesse musculaire, les troubles de la sensibilité, les problèmes d’équilibre et les vertiges sont des symptômes fréquents qui peuvent mener à des chutes. La fatigue chronique associée à la SEP exacerbe également ce risque.
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La dystonie: Des troubles du mouvement caractérisés par des contractions musculaires involontaires et prolongées. Ces contractions peuvent affecter la posture et l’équilibre, rendant les chutes plus probables.
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Les accidents vasculaires cérébraux (AVC): Les AVC peuvent causer des troubles neurologiques variés, dont des problèmes d’équilibre et de coordination, augmentant ainsi le risque de chute. La localisation de l’AVC dans le cerveau est déterminante pour les conséquences sur la motricité et l’équilibre.
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La neuropathie périphérique: Une atteinte des nerfs périphériques qui peut entraîner une faiblesse musculaire, des troubles de la sensibilité (paresthésies) et une diminution de la proprioception (la perception de la position du corps dans l’espace). Ces troubles affectent directement l’équilibre et contribuent aux chutes. Le diabète est une cause fréquente de neuropathie périphérique.
Il est crucial de souligner que les chutes ne sont pas toujours le symptôme principal de ces maladies. D’autres signes peuvent précéder ou accompagner les chutes, tels que des troubles de la mémoire, des troubles du langage, des modifications de l’humeur ou des problèmes de vision.
En conclusion, une chute ne doit pas être prise à la légère, surtout chez les personnes âgées ou celles présentant des facteurs de risques neurologiques. Une consultation médicale est indispensable afin d’identifier la cause sous-jacente et mettre en place un traitement adapté pour prévenir de nouvelles chutes et améliorer la qualité de vie. Un diagnostic précis, basé sur un examen clinique complet et éventuellement des examens complémentaires (IRM, EEG…), est primordial.
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