Que fait un neurologue en cas de vertige ?

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Face à des vertiges, le neurologue interroge le patient sur la durée, les déclencheurs, et déventuels symptômes associés comme des troubles auditifs ou visuels, des céphalées. Un examen clinique approfondi permet ensuite didentifier la cause des vertiges.
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Le vertige : comment le neurologue diagnostique-t-il la cause ?

Le vertige, sensation de rotation ou de mouvement alors que la personne est immobile, peut avoir de multiples origines. Face à ce symptôme désagréable, le neurologue joue un rôle crucial dans l’identification de la cause sous-jacente. Son approche est rigoureuse et repose sur plusieurs étapes clés.

Tout d’abord, une anamnèse détaillée est indispensable. Le neurologue interroge le patient sur la durée du vertige, ses caractéristiques (rotation, balancement, etc.), les facteurs déclencheurs (mouvement de la tête, stress, effort physique…) et les symptômes associés. Cette phase d’interrogatoire permet de cerner l’ensemble du tableau clinique. Des questions précises sur d’éventuels troubles auditifs (acouphènes, bourdonnements), visuels (vision double, flou), ou céphalées (migraines, maux de tête) sont formulées, car ces symptômes peuvent être des indices précieux sur la nature du problème. L’histoire médicale complète du patient, y compris des antécédents de maladies neurologiques ou vasculaires, est également prise en compte.

L’étape suivante consiste en un examen clinique approfondi. Le neurologue va évaluer les réflexes, les fonctions cérébelleuses (coordination, équilibre), et tester la perception du mouvement (tests de Romberg, tests vestibulaires). Des examens ophtalmologiques peuvent être nécessaires pour identifier une éventuelle cause oculaire. Une analyse de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque est également effectuée afin d’exclure des pathologies cardiovasculaires. L’objectif est d’identifier les signes physiques qui pourraient pointer vers une anomalie spécifique du système vestibulaire, cérébelleux ou autre.

L’ensemble de ces informations, issues de l’anamnèse et de l’examen clinique, permet au neurologue de formuler une hypothèse diagnostique. Il peut alors proposer des examens complémentaires, tels que des tests audiologiques, des examens ophtalmologiques plus poussés, des imageries cérébrales (IRM, scanner) ou encore des analyses sanguines, afin de confirmer ou d’infirmer son diagnostic.

En conclusion, la prise en charge neurologique du vertige est une démarche minutieuse qui repose sur une évaluation complète du patient. L’écoute attentive des symptômes, un examen physique rigoureux et, le cas échéant, des examens complémentaires appropriés permettent d’identifier la cause du vertige et de proposer un traitement adapté.