Comment savoir si on a trop de testostérone ?

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Un excès de testostérone peut se manifester par une pilosité accrue, de lacné, une infertilité, une libido excessive, une hypertension, une hypertrophie musculaire et une agressivité accrue. Un bilan sanguin est nécessaire pour confirmer un taux anormal.

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Trop de testostérone ? Décryptage des symptômes et diagnostic

La testostérone, hormone stéroïdienne majeure chez l’homme, joue un rôle crucial dans le développement des caractères sexuels secondaires, la masse musculaire et la libido. Cependant, un excès de testostérone, ou hyperandrogénie, peut engendrer divers problèmes de santé, impactant significativement la qualité de vie. Mais comment savoir si l’on souffre d’un taux anormalement élevé de cette hormone ?

Contrairement à une idée répandue, une simple observation ne suffit pas à diagnostiquer une hyperandrogénie. Bien que certains symptômes puissent être révélateurs, ils peuvent aussi être causés par d’autres facteurs. Il est donc crucial de consulter un médecin pour un diagnostic précis.

Symptômes potentiels (non exhaustifs et pouvant être associés à d’autres pathologies) :

L’excès de testostérone peut se manifester par une constellation de signes, souvent subtils dans un premier temps. Il est important de noter que la présence de certains de ces symptômes ne signifie pas automatiquement un excès de testostérone. Seul un bilan sanguin permettra de confirmer le diagnostic.

  • Chez les hommes : Si un excès de testostérone chez l’homme est moins courant, il peut se traduire par une aggravation de l’acné, une augmentation de la pilosité corporelle excessive (hirsutisme), une augmentation de la masse musculaire disproportionnée, une agressivité accrue ou des changements d’humeur importants, une diminution du taux de sperme pouvant entraîner une infertilité, et une augmentation significative de la libido. Des problèmes de sommeil peuvent également survenir.

  • Chez les femmes : Chez les femmes, un excès de testostérone, souvent lié à des troubles hormonaux comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), se manifeste par :

    • Hirsutisme : Croissance excessive de poils sur le visage, la poitrine, le dos et l’abdomen, suivant un schéma masculin.
    • Acné sévère : Apparition ou aggravation d’acné kystique et inflammatoire.
    • Alopécie androgénétique : Perte de cheveux de type masculin, avec recul des cheveux sur le front et amincissement général des cheveux.
    • Irregularités menstruelles : Cycles menstruels irréguliers, absence de règles (aménorrhée), ou règles abondantes.
    • Augmentation de la masse musculaire et diminution de la masse grasse : Mais moins marquée que chez les hommes.
    • Infertilité : Difficultés à concevoir un enfant.
    • Hypertension artérielle.

Le diagnostic : l’indispensable bilan sanguin

Seule une analyse sanguine, effectuée par un professionnel de santé, permet de déterminer avec certitude le taux de testostérone dans le sang. Ce dosage sanguin doit être réalisé à un moment précis du cycle menstruel chez la femme pour une analyse fiable. Le médecin prendra également en compte l’ensemble des symptômes et antécédents médicaux pour poser un diagnostic précis et envisager une prise en charge adaptée. Il est important de noter que le seuil de “trop de testostérone” varie selon l’âge, le sexe et d’autres facteurs.

En conclusion, la suspicion d’un excès de testostérone nécessite une consultation médicale. L’autodiagnostic basé uniquement sur les symptômes est insuffisant et potentiellement dangereux. Un bilan sanguin, couplé à une anamnèse complète, permettra au médecin de confirmer ou d’infirmer un excès de testostérone et de proposer un traitement adapté si nécessaire. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé si vous présentez plusieurs des symptômes mentionnés ci-dessus.