Comment savoir si mon estomac est assez acide ?

L’acidité gastrique : au-delà des brûlures d’estomac, comment déceler un excès ?

On associe souvent l’acidité gastrique à des sensations désagréables comme les brûlures d’estomac et les remontées acides. Si ces symptômes peuvent effectivement indiquer une production excessive d’acide, ils ne sont pas les seuls signes et peuvent même parfois être trompeurs. Comment alors s’assurer que notre estomac produit suffisamment, voire trop, d’acide ? Décrypter les signaux de notre corps est essentiel pour une digestion optimale.

Bien que les brûlures d’estomac, les régurgitations acides (surtout après les repas), accompagnées parfois de toux et de sensations douloureuses remontant vers le sternum et la gorge, suggèrent une hyperacidité, il est important de nuancer. Ces symptômes peuvent paradoxalement aussi être liés à une hyposécrétion d’acide, c’est-à-dire une production insuffisante. Un manque d’acide chlorhydrique peut en effet perturber la fermeture du sphincter œsophagien inférieur, favorisant ainsi les reflux. La distinction est donc cruciale.

Alors, comment différencier un excès d’acide d’un déficit ? Seuls des examens médicaux spécifiques peuvent apporter une réponse précise. Parmi ceux-ci, on retrouve le test respiratoire à l’urée marquée, qui permet de détecter la présence de la bactérie Helicobacter pylori, souvent impliquée dans les troubles de l’acidité gastrique. La pH-métrie ambulatoire sur 24 heures est une autre option, permettant de mesurer l’acidité de l’œsophage et de l’estomac. Enfin, la gastroscopie, bien que plus invasive, permet d’observer directement la muqueuse gastrique et d’identifier d’éventuelles lésions.

Au-delà des examens médicaux, certains indices peuvent orienter la réflexion. Une digestion lente et difficile, des ballonnements, des flatulences, des éructations fréquentes, une sensation de pesanteur après les repas, voire des nausées, peuvent suggérer une hyposécrétion d’acide. À l’inverse, une douleur brûlante et localisée, aggravée par la consommation d’aliments acides ou épicés, est plus en faveur d’une hyperacidité.

Il est primordial de ne pas s’auto-diagnostiquer et de consulter un professionnel de santé en cas de doute. Celui-ci pourra prescrire les examens nécessaires et adapter la prise en charge en fonction des résultats. L’automédication, notamment avec des antiacides, peut masquer les symptômes et retarder le diagnostic d’une pathologie sous-jacente. Une acidité gastrique équilibrée est essentielle à une bonne digestion et à l’assimilation des nutriments. N’hésitez donc pas à solliciter un avis médical pour préserver votre bien-être digestif.