Pourquoi un enfant peut-il refuser de manger ?

L’assiette à la conquête de l’autonomie : quand bébé dit “non” aux brocolis

Vers l’âge de deux ans, un phénomène étonnant se produit : votre adorable bambin, si docile pour engloutir ses purées, se transforme en fin gourmet, exprimant haut et fort ses préférences alimentaires. Ce refus soudain de certains aliments, souvent accompagné d’un “non” catégorique, peut être déroutant, voire inquiétant pour les parents.

En réalité, loin d’être un caprice passager, ce comportement traduit une étape cruciale du développement de l’enfant : l’affirmation de son autonomie. Ayant pris conscience de son individualité, il teste ses limites et explore sa capacité à faire des choix, y compris dans l’assiette. Ce qui était autrefois avalé sans broncher devient un terrain d’expérimentation où l’enfant exerce son libre arbitre, pour le plus grand désarroi des parents soucieux de son équilibre alimentaire.

Le rythme des repas, jusque-là bien établi, se voit chamboulé. Le rituel du repas familial se transforme parfois en bras de fer silencieux, où chaque bouchée est négociée. Face à ce changement soudain, il est important de ne pas céder à la panique.

Voici quelques conseils pour accompagner l’enfant dans cette phase d’affirmation :

• Proposer sans forcer: Offrez une variété d’aliments sains et laissez l’enfant choisir ce qu’il souhaite manger, sans le forcer à finir son assiette.
• Patience et persévérance: Continuez à proposer les aliments refusés, en variant les présentations et les accompagnements. L’enfant a besoin de temps pour s’habituer à de nouvelles saveurs.
• Créer un environnement positif: Faites des repas un moment convivial et agréable, en évitant les tensions et les conflits autour de l’alimentation.
• Impliquer l’enfant: Proposez-lui de participer à la préparation des repas, en fonction de son âge. Cette implication peut l’encourager à goûter de nouvelles choses.

Cependant, si le refus alimentaire persiste, s’accompagne d’une perte de poids, de troubles du comportement ou de symptômes inhabituels, il est essentiel de consulter un médecin. Un professionnel de santé pourra écarter tout problème médical sous-jacent et vous accompagner au mieux face à cette situation.

En conclusion, le refus alimentaire chez l’enfant de deux ans est souvent le signe d’une affirmation de soi saine et nécessaire. En faisant preuve de patience, de compréhension et en adoptant une approche positive, les parents peuvent aider leur enfant à traverser cette étape avec sérénité, tout en lui assurant une alimentation équilibrée.