Faut-il payer quelqu’un pour publier un livre ?

Faut-il payer pour publier son livre ? Ah, la question qui me hante, qui nous hante, tous ceux qui caressent un manuscrit dans leurs mains, un bébé littéraire qu’on voudrait voir grandir… Payer ? Mais est-ce que c’est vraiment envisageable, moi qui ai passé des nuits blanches à peaufiner chaque phrase, à me battre avec les dialogues, à transpirer du sang et des larmes sur ce récit ?

La publication traditionnelle, on nous la vend comme un conte de fées, hein ? “Aucun frais pour l’auteur”, ils disent. C’est joliment écrit, ça sonne bien, mais… en vrai, c’est un peu plus compliqué, non ? Ils prennent tout en charge, oui, l’impression, la distribution, même des avances sur royalties, parait-il. J’ai entendu parler d’une amie, Sophie, une romancière incroyable, qui a touché une avance de… je crois que c’était 2000 euros, mais elle s’est retrouvée coincée avec un contrat tellement complexe que je n’ai même pas pu le comprendre. Et puis, combien de livres faut-il vendre pour que ces avances soient rentabilisées ? Des milliers, peut-être des dizaines de milliers… J’imagine déjà les montagnes de livres invendus, empilés dans un entrepôt sombre…

Et puis, il y a aussi la question du contrôle créatif, non ? On signe un contrat, on leur donne son bébé, et après… on attend. On attend des nouvelles, on attend des critiques, on attend… qu’ils décident de quoi faire avec notre histoire. J’ai lu un article quelque part (je crois que c’était sur le site de l’Association des Écrivains… ou peut-être sur un blog, je ne me souviens plus très bien) qui disait que 75% des auteurs ne gagnent pas assez d’argent avec leurs livres pour vivre. 75% ! C’est énorme. Ça fait réfléchir, ça vous laisse un petit goût amer dans la bouche. Donc, payer pour publier… peut-être que ça permet plus de liberté, une maitrise du processus, mais à quel prix ? C’est le dilemme, le grand mystère littéraire…

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