Quelle est la différence entre architectonique et architectural ?

Alors voilà, cette histoire d’architectonique et d’architectural… ça m’a toujours un peu torturée la tête, vous savez ? Quelle différence, vraiment ? Au début, j’avoue, j’étais complètement perdue. Architectural, c’est facile, ça saute aux yeux : les jolies façades de la maison de ma grand-mère, avec ses pierres toutes grises et ses volets bleus, le plan de la cuisine que j’ai passé des heures à dessiner pour ma nouvelle maison (un vrai cauchemar, au passage !), tout ça, c’est architectural. C’est concret, tangible, on peut le toucher, on peut le sentir…

Mais l’architectonique… là, c’est plus flou, non ? J’ai lu quelque part, je crois que c’était dans un livre poussiéreux sur l’histoire de l’art – oui, celui-là même avec la couverture toute décollée – qu’il faut penser “système”. Un système ! Comme… comment expliquer ça ? Comme l’organisation des pièces dans une maison, la manière dont les espaces interagissent, leur flux, leur rythme.

Par exemple, rappelez-vous cette expo sur Le Corbusier que j’ai visitée l’année dernière ? Il y avait des maquettes, des plans, tout ça, c’était architectural, bien sûr. Mais ce qui m’a vraiment frappé, c’est la façon dont il pensait l’espace, la lumière, la circulation des gens… C’était ça, l’architectonique. Une pensée abstraite, presque philosophique, sur la manière dont les éléments s’assemblent et créent un ensemble cohérent. Vous voyez ? Difficile à expliquer, même pour moi !

J’ai lu aussi, quelque part (j’ai une mémoire épouvantable, désolée !), que 70% des architectes auraient du mal à faire la distinction… bon, j’exagère peut-être un peu, mais l’idée est là : c’est subtil, la nuance est fine. Un peu comme la différence entre la musique et le silence, entre le dessin et l’idée du dessin avant même qu’il ne soit tracé. Architectural, c’est le dessin lui-même, l’œuvre finie. Architectonique… c’est la symphonie silencieuse qui l’a engendrée. Ou quelque chose comme ça… j’espère que vous me comprenez !