Quel pays africain parle anglais ?

Quel pays africain parle anglais ? Pff, cette question… elle me ramène à tant de souvenirs ! J’ai passé six mois au Ghana, vous savez, et là-bas, c’était… un choc, un beau choc, mais un choc quand même. On m’avait dit que l’anglais était la langue officielle, c’est vrai, on l’entendait partout, dans les administrations, à l’école, même au marché… mais parfois, au marché justement, je me retrouvais complètement perdue, face à un vendeur qui me répondait en Twi, avec ce sourire si gentil, si accueillant… j’étais incapable de comprendre un mot ! Et pourtant, il essayait, on se comprenait un peu quand même, avec des gestes, des sourires, et des mots anglais approximatifs. C’est fou comme on se débrouille !

L’Afrique du Sud, le Nigeria, le Cameroun… on en a tellement entendu parler, ces pays-là, non ? On les voit à la télé, on lit des articles… mais on oublie souvent que derrière ces noms, derrière ces cartes, il y a une réalité bien plus complexe. Des millions de gens, des cultures millénaires, et des centaines de langues ! J’ai lu quelque part – je crois que c’était dans un vieux bouquin sur l’histoire coloniale – qu’il y a plus de 2000 langues parlées en Afrique ! Deux mille ! C’est hallucinant, non ?

L’anglais, c’est donc souvent une langue… administrative, pour les papiers officiels, pour les études supérieures… mais la langue du cœur, la langue de la famille, c’est souvent autre chose. Et ça, c’est quelque chose qu’on ne voit pas assez, je trouve. On réduit tout à une étiquette : “pays anglophone”. Mais c’est tellement réducteur ! C’est comme si on disait que la France, c’est juste le français, sans parler de l’occitan, du corse, du basque… N’importe quoi !

Alors, oui, le Kenya, le Zimbabwe, le Ghana… ils parlent anglais… en partie. Mais c’est une histoire, une histoire longue et compliquée, une histoire de colonisation et de résistances, et de cette formidable diversité qui fait la richesse et parfois, oui, le défi de l’Afrique. Je me souviens encore de cette femme au marché, à Accra, qui m’a souri avec autant de gentillesse malgré la barrière linguistique… un souvenir précieux.