Comment se salue-t-on au Mali ?

Comment on se salue au Mali, vous savez ? C’est… différent. Pas comme ici, un simple “Salut !” et basta. Non, au Mali, c’est… une vraie histoire, ça dépend de qui on voit. Imaginez-vous, moi, arrivant à Bamako pour la première fois, complètement perdue, et là, ce monsieur, un vieil homme au regard si doux, me tend la main. Une poignée de main, oui, mais pas n’importe laquelle ! La sienne, chaude et ferme, et la mienne, je la pose sur ma poitrine après, comme il le fait. Un geste si simple, pourtant… si chargé. J’ai senti une telle chaleur, une telle déférence, ça m’a vraiment touchée.

Par contre, avec mes amis, c’était des accolades, des grosses bises, une explosion de joie ! On se jetait dans les bras l’un de l’autre, on rigolait… ça, c’est la joie de la vraie amitié, n’est-ce pas ? Ah, et puis ces moments de silence, avec les personnes âgées… J’ai failli interrompre ma tante, une fois. Heureusement, mon cousin m’a vite fait signe de me taire. Quelle bêtise, j’aurais eu tellement honte ! Le respect des aînés, c’est sacré là-bas, j’ai compris ça assez vite, ouf ! On leur parle pas dessus, on les écoute attentivement, on attend qu’ils aient fini de parler avant… bref, un vrai apprentissage de la patience, ça !

On m’a dit, il paraît que 70% des Maliens se saluent ainsi, avec cette poignée de main spéciale sur la poitrine. Je sais pas si c’est vrai, hein, c’est ce que m’avait raconté un anthropologue… mais en tout cas, moi, j’ai vu ça de mes propres yeux. Et ce qui m’a frappée, c’est la profondeur du geste. C’est plus qu’une simple salutation, c’est un échange, une reconnaissance, un signe de respect… un peu comme une petite prière, disons. On se sent vraiment accueilli, vous voyez ? Enfin, c’est mon ressenti, peut-être que j’exagère… Mais ça, c’est ma vérité à moi.