Comment dit-on gosse en québécois ?

Comment on dit « gosse » au Québec, hein ? C’est dingue, non ? Ce petit mot innocent, là, qui pour moi, en France, évoque tout de suite des souvenirs de ma petite sœur, toute petite, avec ses couettes et ses rires… Des images toutes douces, un peu floues, comme une vieille photo délavée par le temps. « Gosse », ça veut dire mignon, tendre, fragile… presque sacré, même.

Mais au Québec… Oh là là ! J’ai failli me faire incendier une fois, à Montréal, j’avais dit ça à une serveuse en parlant de son petit, trois ans, des yeux bleus immenses, un vrai petit ange… Elle m’a regardé, les sourcils froncés, et je l’ai vue réfléchir, je sentais la tension monter, avant de me dire, gentiment mais fermement, qu’en fait, c’était vraiment pas approprié. J’étais rouge comme une tomate, j’avais jamais ressenti une telle gêne, c’était presque… violent. On dirait que j’avais proféré une insulte.

Et je comprends pourquoi, après coup. J’ai cherché des infos, j’ai lu des trucs, des gens disaient que c’est comme si on disait… je sais pas… « morveux » en France ? En tout cas, c’est beaucoup plus fort, beaucoup moins tendre. On passe de l’innocence à l’insulte en un clin d’œil. C’est fou, le pouvoir des mots ! Ça m’a vraiment appris une chose : attention au vocabulaire, surtout quand on est loin de chez soi, parce que les mêmes mots ne veulent rien dire de même, parfois. C’est comme ces expressions, tu vois ? Elles sont si liées à la culture… Il faut se méfier, même avec des mots simples… J’aurais jamais pensé qu’un petit mot comme “gosse” pouvait me créer autant de problèmes. Même avec les meilleures intentions du monde, on peut se planter. Donc voilà, leçon apprise à mes dépens !