Comment appelle-t-on le ventre ?

Comment appelle-t-on ce truc… là, vous savez, le ventre ? Abdomen, paraît-il. C’est fou, hein ? On y pense jamais vraiment, à ce fourmillement de vie là-dedans. J’ai eu une fois une terrible gastro, vous savez, de celles qui vous clouent au lit ? J’ai cru mourir. Vraiment. C’était comme si toute cette “usine”, comme disent les livres, était en grève totale. Un bruit infernal, des crampes… J’ai passé des heures recroquevillée, à me demander si j’allais en sortir vivante.

Et puis il y a l’estomac, non ? Ce héros silencieux qui digère nos excès, nos pizzas à trois heures du mat’, nos chocolats noirs dévorés d’une traite… Il encaisse tout, le pauvre. Je me demande parfois comment il fait. Surtout après cette soirée-là, avec les huitres… Ah, vous savez, celle où j’ai juré de ne plus jamais toucher à un crustacé de ma vie ? Pas facile de tenir ses promesses, hein ?

Le foie, le pancréas… des noms un peu barbares, mais tellement importants ! On les oublie, jusqu’à ce qu’ils nous rappellent à l’ordre, comme une mauvaise note sur un bulletin scolaire. J’ai lu une étude quelque part, je sais plus où, qui disait que 70% des problèmes de foie sont liés à l’alcool. Septante pour cent ! Ça vous coupe le souffle, non ? Moi, j’ai arrêté le vin rouge pendant un mois, juste pour voir… Je me sentais mieux, c’est sûr, plus légère. Peut-être une coïncidence, mais j’ai préféré ne pas tenter le diable.

Et les reins, ces filtres à impuretés ! C’est incroyable, cette capacité à nettoyer notre sang en permanence. On les prend pour acquis, ces petits champions, jusqu’à ce qu’ils se mettent à faire des siennes. Ma grand-mère, elle, a eu des soucis avec ses reins. C’était long, difficile, mais elle s’en est sortie. Je me souviens encore de sa force, sa détermination… Elle m’a appris la valeur de la vie, de cette usine fabuleuse qu’on appelle l’abdomen. Ouf, on a failli oublier le mot !